Le campus d’East Charleston est recouvert de panneaux solaires et devrait accueillir un nouveau dispositif de géothermie révolutionnaire. Il y a près de 15 ans que Google investit massivement dans cette source d’énergie, dont les ressources américaines seraient 2.500 fois supérieures aux besoins annuels des États-Unis. (Visuel: Google)

Le campus d’East Charleston est recouvert de panneaux solaires et devrait accueillir un nouveau dispositif de géothermie révolutionnaire. Il y a près de 15 ans que Google investit massivement dans cette source d’énergie, dont les ressources américaines seraient 2.500 fois supérieures aux besoins annuels des États-Unis. (Visuel: Google)

En quelques phrases, lors de la conférence Google I/O, le CEO du groupe, Sundar Pichai, a dévoilé les nouvelles ambitions vertes de Google: décarboniser complètement sa consommation d’électricité d’ici 2030 et être un pionnier dans la géothermie.

Avoir 100% de certificats verts depuis 2017 ne lui suffisait pas. Alors que le débat – y compris au Luxembourg, au sujet de l’installation d’un centre de données à Bissen – véhicule nombre de fake news sur la consommation électrique de cette industrie, le CEO de Google, Sundar Pichai, a indiqué, mardi soir, que son groupe visait la décarbonisation complète de sa consommation d’électricité d’ici 2030.

Fini les 4 milliards d’euros dans une cinquantaine de projets éoliens et solaires pour garantir l’accès aux certificats verts, Google poursuit le développement, sous la conduite de Ross Koningstein, de sa plateforme de «carbon-intelligent computing» (CIC).

L’idée générale est assez simple: tout en maintenant l’accès des utilisateurs aux services de Google ou de Youtube, la plateforme adaptera son comportement en permanence pour aller chercher de la puissance de calcul dans les centres de données où les réseaux électriques ont le plus d’électricité verte en circulation.

L’électricité verte consommée où elle est produite

«Le déplacement des tâches de calcul d’un emplacement à l’autre est une progression logique de notre première étape dans l’informatique sensible au carbone, qui consistait à déplacer le calcul dans le temps», explique le cofondateur du CIC. «En permettant à nos centres de données de transférer des tâches flexibles à différents moments de la journée, nous avons pu utiliser plus d’électricité lorsque les sources d’énergie sans carbone, comme le solaire et le vent, étaient abondantes. Désormais, grâce à notre dernière mise à jour, nous sommes également en mesure de réorienter notre consommation d’électricité vers les zones où l’énergie sans carbone est disponible.»

Les développeurs et les clients de Google Cloud peuvent également donner la priorité à des réseaux plus propres et maximiser la proportion d’énergie sans carbone qui alimente leurs applications en choisissant des régions avec de meilleurs scores d’énergie sans carbone (CFE). En Europe, le «Google CFE %», c’est-à-dire le pourcentage d’énergie sans carbone déjà fournie par le réseau plus la production d’énergie renouvelable, atteint déjà 54% à Londres, et jusqu’à 77% en Finlande (68% en Belgique).

La géothermie en mode IA

Et si Google travaille à réduire son empreinte environnementale, le groupe a aussi annoncé, lors de cette conférence, avoir signé le premier accord avec la start-up Fervo pour injecter sa propre électricité dans le réseau américain grâce à une installation de géothermie de nouvelle génération. 

«En utilisant des câbles à fibre optique à l’intérieur des puits, Fervo peut recueillir des données en temps réel sur le débit, la température et les performances de la ressource géothermique. Ces données permettent à Fervo d’identifier précisément où se trouvent les meilleures ressources, ce qui permet de contrôler le débit à différentes profondeurs. Associées au développement de l’IA et de l’apprentissage automatique, ces capacités peuvent augmenter la productivité et débloquer une énergie géothermique flexible dans une gamme de nouveaux endroits», .

Il y a plus de 10 ans que Google y a déjà investi plus de 10 milliards de dollars. Deux ans exactement après que le MIT a publié un rapport selon lequel le sol américain contenait assez de chaleur pour couvrir 2.500 fois les besoins annuels des États-Unis. , un des partenaires de la start-up Fervo, l’an dernier.