«Nous vous invitons à répondre à un questionnaire qui est très important parce qu’il va nous permettre de mieux comprendre le fonctionnement de notre société et informer les politiques économiques, sociales et environnementales», a insisté, ce lundi, , directeur du Statec.
L’institut de statistiques a donné le coup d’envoi d’une opération d’envergure puisque le recensement de la population concerne de 270.000 à 280.000 ménages résidents du Luxembourg. «Seul le résultat du recensement nous communiquera le chiffre exact», a admis François Pelletier, coordinateur du recensement et chef d’unité Population et Logement au Statec.
En pratique, les courriers d’invitation devraient arriver ces lundi et mardi dans la plupart des boîtes aux lettres du Luxembourg. Adressée au membre du ménage le plus âgé, la lettre contient un code personnel pour remplir le questionnaire en ligne.
Le Statec ambitionne de collecter entre 30% et 40% des réponses par ce canal et insiste sur ses nombreux avantages: une loterie avec 25 cadeaux à la clé est prévue, le questionnaire digital est plus intuitif et rapide, disponible en cinq langues (français, allemand, luxembourgeois, portugais et anglais) et permet aux participants de ne pas dépendre du passage d’un agent recenseur.
Car les communes ont mobilisé quelque 4.000 agents recenseurs chargés de distribuer la version papier du questionnaire, puis de veiller à leur collecte. Leur entrée en piste est programmée le 22 novembre prochain, une semaine avant la clôture du questionnaire digital.
La participation au recensement est obligatoire.
«Cela constitue une sorte de petit rappel à répondre au recensement», a justifié François Pelletier. En version papier, le recensement ne sera proposé qu’en langue française et allemande, les trois autres langues ne sont disponibles que sur demande à la commune. Autre particularité: les ménages optant pour le papier ont jusqu’au 5 décembre pour les remettre soit à leur agent recenseur, soit à leur commune, soit, par envoi, au Statec.
«La participation au recensement est obligatoire, la loi prévoit différentes sanctions pour les ménages qui n’y répondraient pas», a expliqué le statisticien. Le Statec s’affiche dans le camp de la sensibilisation de la population à l’importance de la démarche, qui se veut surtout citoyenne.
Quelques nouveautés
Pour chaque ménage, le questionnaire se penche sur sa composition, la nationalité et l’origine de ses membres, leur habitat, leur situation professionnelle, leur niveau d’études, les langues pratiquées et leurs habitudes de mobilité.
Cette 37e édition du recensement de la population se distingue aussi par l’introduction de nouveautés, comme des questions sur une éventuelle situation de handicap. «C’est le ministère de la Famille qui a formulé cette demande», a précisé François Pelletier.
Au niveau de la présentation des données, le Statec prévoit de les visionner sur différents niveaux d’unité territoriale connus (comme l’échelon national, cantonal et communal), mais aussi – et c’est une nouveauté – par cellules d’un km2.
Il va sans dire que l’envoi des réponses en ligne devrait faciliter le traitement des données par le Statec. Celui-ci garantit une agrégation et une anonymisation complète des informations.
Une trentaine de publications devraient découler de l’opération, avec un premier volet au premier semestre 2022, puis une salve qui devrait continuer tout au long de l’année suivante. Le précédent recensement remonte à 2011 et, cette année, il a déjà été suite à la pandémie.