L’unité de production numéro 3 de la centrale nucléaire Cattenom est à l’arrêt depuis le 26 mars dernier pour réaliser des contrôles préventifs liés à des soupçons de corrosion sur les systèmes de sécurité. L’unité de production numéro 4 est également à l’arrêt depuis le 19 février dernier dans le cadre de sa maintenance annuelle.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

L’unité de production numéro 3 de la centrale nucléaire Cattenom est à l’arrêt depuis le 26 mars dernier pour réaliser des contrôles préventifs liés à des soupçons de corrosion sur les systèmes de sécurité. L’unité de production numéro 4 est également à l’arrêt depuis le 19 février dernier dans le cadre de sa maintenance annuelle.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Greenpeace Luxembourg s’inquiète de fissures sur le réacteur numéro 3 de Cattenom et demande aux gouvernements luxembourgeois et allemand d’intervenir d’urgence auprès des autorités françaises.

Se basant sur des informations du site Montel News, fournisseur d’informations sur les marchés européens de l’énergie, confirmant la présence de fissures sur le réacteur numéro 3 de Cattenom, aux gouvernements luxembourgeois et allemand afin d’intervenir d’urgence auprès des autorités françaises.

L’association de défense de l’environnement demande également une réunion urgente de la commission locale d’information (CLI) de Cattenom, ainsi qu’une transparence de la part d’EDF.

Du côté de l’entreprise française qui assure l’exploitation de la centrale nucléaire de Cattenom, on ne confirme pas les informations de Greenpeace et de Montel News. «Actuellement, l’unité de production numéro 3 de la centrale de Cattenom est à l’arrêt depuis le 26 mars dernier pour réaliser des contrôles préventifs comme c’est le cas sur d’autres réacteurs du parc de réacteurs nucléaires. Nous avons initié les contrôles qui nécessitent des investigations complémentaires qui prennent du temps. C’est pourquoi l’arrêt de l’unité de production numéro 3 a été prolongé et déclaré auprès des marchés de l’électricité», assure la Communication d’EDF à Cattenom. «Dans la mesure où les contrôles se poursuivent, il n’y a donc pas d’annonce à faire pour le moment. De plus, nous sommes en liaison permanente avec l’autorité de sûreté nucléaire, qui est au courant de la poursuite des contrôles en question», précise-t-on encore du côté de la centrale nucléaire.


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À noter que l’unité de production numéro 4 est également à l’arrêt depuis le 19 février dernier dans le cadre de sa maintenance annuelle.

Pour rappel, en février dernier, EDF avait annoncé l’arrêt du réacteur Cattenom 3 pour y effectuer des contrôles, faisant suite à des soupçons de corrosion sur les systèmes de sécurité sur un total de cinq réacteurs nucléaires en France. En plus de l’arrêt de Cattenom 3, EDF a également arrêté deux autres réacteurs (Chinon 3 et Bugey 4) les mois suivants, sur les 56 que compte le pays.

EDF a tenu à souligner qu’il n’y avait pas de risque immédiat pour la sûreté du personnel de la centrale ni de la population environnante.

À la suite de l’article sur Montel News, les ministres luxembourgeois de l’Environnement et de l’Énergie, et (déi Gréng) affirment avoir envoyé une lettre au directeur général de l’Autorité de sûreté nucléaire, Olivier Gupta. Ils «exigent au plus vite tous les détails et les résultats des analystes effectuées par EDF» et demandent s’il s’agit d’un défaut de matériel ou de conception. Ils insistent également sur la nécessité d’une réunion urgente de la Commission locale d’information de Cattenom.