«Mon rapport va traiter de comment sortir plus fort de cette crise sanitaire, mais aussi des autres crises qui existent», explique François Benoy. «La crise du Covid-19 nous a vraiment frappés fort au niveau sanitaire, humain et économique. Mais d’autres crises ne sont pas à négliger, comme la crise climatique ou de la biodiversité, la crise de la justice sociale ou encore celle du logement.» (Photo: Chambre des députés/Flickr)

«Mon rapport va traiter de comment sortir plus fort de cette crise sanitaire, mais aussi des autres crises qui existent», explique François Benoy. «La crise du Covid-19 nous a vraiment frappés fort au niveau sanitaire, humain et économique. Mais d’autres crises ne sont pas à négliger, comme la crise climatique ou de la biodiversité, la crise de la justice sociale ou encore celle du logement.» (Photo: Chambre des députés/Flickr)

François Benoy (Déi Gréng) présente ce mardi son rapport de la loi sur le budget 2021 aux députés. Alors que celui-ci est placé sous le signe du Covid-19, le rapport s’attachera à dégager des pistes pour sortir plus fort de la crise sanitaire, mais aussi de celles climatique et sociale.

Le rapport de la loi sur le budget 2021 – considérée comme la loi la plus importante de l’année – sera présenté ce mardi après-midi à la Chambre des députés par (Déi Gréng), Des débats s’ensuivront jusqu’au vote, prévu jeudi matin.

Un budget bien évidemment placé sous le signe de la crise sanitaire. «Les répercussions sur les finances publiques sont considérables», déclare d’emblée le rapport, adopté vendredi dernier en commission des finances et du budget avec les voix de la majorité.

Hausse des dépenses – du fait des investissements dans le secteur de la santé ainsi que des mesures de soutien aux acteurs économiques et aux citoyens – mais aussi écroulement des recettes caractérisent l’exercice 2020, ce qui se répercute sur le budget 2021. D’autant que celui-ci se placera «dans la continuité» du précédent, avec une «politique proactive de soutien et de relance de la part du gouvernement».

Sortir plus fort des crises

Le rapport de la loi sur le budget a aussi la spécificité d’être bien plus politique que les autres rapports. Le rapporteur a ainsi l’opportunité de se saisir d’un sujet et de porter un certain nombre de réflexions politiques. «Mon rapport va traiter de comment sortir plus fort de cette crise sanitaire, mais aussi des autres crises qui existent», explique François Benoy. «La crise du Covid-19 nous a vraiment frappés fort au niveau sanitaire, humain et économique. Mais d’autres crises ne sont pas à négliger, comme la crise climatique ou de la biodiversité, la crise de la justice sociale ou encore celle du logement», précise-t-il.

Pour répondre à cette problématique, le jeune rapporteur – 35 ans – aborde différentes pistes, à partir de quatre thèmes principaux.

En premier lieu, la nécessité pour l’État d’investir: «Que ce soit le logement, la santé ou le climat, ce n’est pas le secteur privé, la main invisible, qui va régler cela», estime François Benoy. «Il faut un État fort qui investit dans les bonnes choses pour y faire face.»

Une dette publique qui va s’accroître

Pour avoir un pays plus résilient face aux crises, une meilleure justice sociale est aussi indispensable. «Sur la question du logement, nous voyons de plus en plus qu’il s’agit d’un problème», constate François Benoy. La politique climatique doit aussi être juste au niveau social, pour éviter des scénarios à la française, comme l’a illustré l’épisode des gilets jaunes. La taxe CO2, qui sera mise en place au 1er janvier prochain, est un exemple de cet effort, avec l’augmentation en parallèle du crédit d’impôt ou de l’allocation de vie chère qui, selon le Statec, compense le surcoût pour 40% des ménages avec les revenus les plus faibles.

Il faut aussi opérer une transition écologique de notre économie, au niveau de la place financière, de l’agriculture, mais aussi d’autres secteurs. Et avoir des finances publiques plus résilientes.

De fait, la dette publique va continuer à s’accroître ces prochaines années. Mais s’il faut rester «vigilant», pas de quoi non plus s’inquiéter outre mesure, selon le député François Benoy: «Dans les années à venir, la dette publique va s’accentuer au-delà de 30% par rapport au PIB, mais nous restons loin des 60% qui sont permis par le traité de Maastricht», explique-t-il. «Grâce aux bonnes politiques budgétaires de ces dernières années, nous sommes bien préparés pour gérer cette crise.»