À quand plus de femmes au top de la gastronomie luxembourgeoise, aux côtés de Rachel Rameau?  (Photo: Claude Rameau)

À quand plus de femmes au top de la gastronomie luxembourgeoise, aux côtés de Rachel Rameau?  (Photo: Claude Rameau)

Elle a su se faire une place de choix sur une scène gastronomique très masculine: Rachel Rameau tient sa belle barque du Pefferkär avec autant d’implication que de sympathie. Et elle ne serait pas contre un peu de compagnie féminine dans le métier!

Comment vous sentez-vous en ce moment dans votre cuisine du Pefferkär? Rachel Rameau. – «Je dois dire que je me sens plus épanouie que jamais dans cette cuisine! J’ai toujours la chance d’avoir fait de ma passion mon métier, je m’amuse et je travaille en harmonie avec mon mari, mon fils Valentin qui m’a rejointe en tant que second, et toute mon équipe. Nous avons toujours une approche de cuisine de marché et de saison qui me plaît et semble séduire notre clientèle fidèle. Nous sommes déjà là depuis 14 ans, après tout...

Que proposez-vous à vos clients en cette période de fêtes? «Toujours en gardant cette saisonnalité qui nous est chère, ainsi qu’à l’association Foodamental, dont je suis une des ambassadrices, les fêtes nous permettent de travailler des produits nobles particulièrement savoureux, comme le homard bleu, en accord avec la Saint-Jacques normande, le turbot, ou encore la biche des Ardennes. J’essaie de m’approvisionner le plus localement possible. D’un point de vue pratique, nous serons ouverts comme d’habitude, ainsi que le 25 et le 31 décembre, mais ces deux soirées sont déjà complètes... Il reste quelques places pour le 26 midi, par contre! Nous fermerons ensuite du 1er au 9 janvier. 

Qu’avez-vous envie de dire à la jeune garde féminine qui monte au sein des bonnes tables du Luxembourg et d’ailleurs? «Foncez, foncez, foncez! Ne vous laissez surtout pas décourager, si vous en avez vraiment envie, c’est tout à fait possible, que vous soyez une autodidacte comme moi ou non. Le métier évolue, il se féminise enfin et nous ne sommes plus regardées comme avant dans les cuisines. Armez-vous du soutien de vos proches et allez-y à fond! 

Quel serait le rêve d’une femme cheffe comme vous? «Je suis une des trois seules femmes Maîtres Cuisiniers de France, ma réponse est donc presque naturelle: collaborer avec l’incontournable Anne-Sophie Pic. Impossible de ne pas la considérer comme un exemple... Mais ce ne serait pas pour un événement éphémère: j’aimerais passer quelques jours à ses côtés et la voir travailler dans le détail. Ça, c’est quelque chose que me plairait beaucoup.»

49, route d’Esch, Bettembourg T.: 51 35 75