Gerry Wagner: «La voiture est, et restera, un élément essentiel de la chaîne de mobilité.» (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Gerry Wagner: «La voiture est, et restera, un élément essentiel de la chaîne de mobilité.» (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Le trafic est en hausse significative et la crise sanitaire ne fait qu’amplifier le problème. Les bouchons font partie intégrante du décor, matin et soir. Plus de bouchons veut dire aussi plus de pollution et une qualité de vie en dégradation en général.

Comment pallier cette situation? La solution évidente est de réduire le nombre de voitures sur les routes. On ne résoudra pas seulement le problème du trafic, mais on contribuera en même temps à une réduction de la pollution de l’air. Mais comment y arriver? Comme beaucoup de politiciens partent du principe que tout peut se résoudre par l’argent, dixit augmentation d’impôts, ils risquent ainsi d’imposer des impôts qui n’auront qu’un impact marginal sur la problématique.

En effet, pénaliser la possession d’une voiture ne réduit en rien son utilisation et c’est justement cette utilisation qu’il faut réduire pour avoir un résultat palpable. Le luxe de pouvoir vivre sans voiture est réservé à une petite élite de personnes aisées, qui peuvent encore se permettre de vivre proche d’une ville et peuvent ainsi profiter d’une offre de transports publics plutôt complète. Avec la baisse des moyens financiers d’un ménage, la distance à de telles agglomérations, et ainsi au travail, augmente, tout comme la nécessité de posséder une voiture.

Peu de gens prennent plaisir à perdre des heures interminables dans les bouchons sur l’autoroute ou dans les villes. Très souvent, ils n’ont simplement pas le choix. Les alternatives des transports en commun ne sont pas (encore) acceptables pour une très grande partie de la population active. Par contre il faudrait déjà commencer par promouvoir plus l’utilisation des transports alternatifs pour ceux qui pourraient les utiliser.

La voiture est, et restera, un élément essentiel de la chaîne de mobilité. Il faut ainsi compléter cette chaîne par des maillons composées d’autres formes de transports. Le matin, la voiture pourra servir pour se rendre à la prochaine gare par exemple, à partir de laquelle on pourra continuer en bus/tram, voire en voiture électrique réservée sur une plateforme de Car Sharing ou même un e-bike. Afin de ne pas être trop coincé par les horaires le soir pour rentrer, on pourra imaginer d’avoir recours ponctuellement à un taxi pour retourner à la gare. On peut s’imaginer plein de combinaisons de moyens de transport en complément à la voiture.

Pour arriver à convaincre la population ciblée à faire l’effort de changer de moyen de transport, il faut passer par des incentives. Le gouvernement pourra par exemple mettre en place un système qui tient compte de la partie des déplacements en transports alternatifs pour pouvoir profiter de réductions fiscales, surtout en ce qui concerne la taxation de l’avantage en nature pour les véhicules de sociétés. Les solutions techniques existent déjà.

est le porte-parole de la House of Automobile. 

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