C’est à l’unanimité que les députés ont approuvé, ce jeudi 17 mars, les projets de loi autorisant l’État à financer la construction de quelque 1.575 logements sur l’ancien site sidérurgique de Dudelange. Comme indiqué début décembre 2021 par , ministre du Logement, une enveloppe de plus de 500 millions d’euros (235 millions euros pour l’assainissement et la revalorisation et 272,5 millions pour les frais de viabilisation et de réalisation de logements) sera destinée au projet Neischmelz qui verra la création de logements pour la première moitié destinés à la location abordable et, pour l’autre moitié, «à la vente abordable et à coût modéré».

Pour mémoire, l’aciérie dudelangeoise a fermé ses portes en 2005 lorsque le dernier laminoir d’ArcelorMittal a cessé ses activités. La friche industrielle, de 36 hectares, va ainsi retrouver vie en devenant un nouveau quartier. Un ensemble urbain au sein duquel 1.575 logements seront construits, sous l’égide du Fonds du logement, les premiers d’entre eux devant être livrés d’ici 2027. À terme, le Neischmelz devrait accueillir environ 3.700 résidents.

Des magasins, des restaurants et des lieux de loisirs feront également partie du nouvel ensemble dudelangeois qui comprendra aussi des bâtiments industriels rénovés, similaires aux concepts développés sur le campus scientifique de Belval. À l’occasion de la présentation du projet, en décembre, la ministre de la Culture, (déi Gréng), avait annoncé que les anciens bâtiments Aciérie et Laminoir seront destinés à accueillir le futur Centre national des collections publiques (CNCP). 

Pour rappel, la Forge du sud compte un peu plus de 21.500 habitants, dont environ 40% d’étrangers. 111 nationalités se côtoient.

Terrains disponibles, manque de logements

L’ampleur du projet dudelangeois et l’important investissement consenti ne sont toutefois que les arbres qui cachent la forêt, le Luxembourg peinant toujours à répondre à la demande de logements. Le pour accueillir la population croissante du pays.

Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré, ce mois-ci, qu’une «» était nécessaire sur le marché du logement luxembourgeois, avertissant que l’augmentation des prix de l’immobilier, la flambée des coûts de construction, la forte demande et l’offre limitée menaçaient l’économie grand-ducale. Pour sa part, le gouvernement s’est engagé à . Selon un rapport publié au mois de janvier, une cinquantaine de propriétaires fonciers possèdent un quart des logements inoccupés au Luxembourg.

Au total, ce sont 5.018 hectares qui seraient potentiellement constructibles et disponibles, soit suffisamment pour ériger 142.000 logements.

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.