L’emploi a reculé de 8,3% depuis le début de la pandémie dans le secteur de l’horeca, de loin le plus sinistré. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

L’emploi a reculé de 8,3% depuis le début de la pandémie dans le secteur de l’horeca, de loin le plus sinistré. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Selon les dernières données du Statec, la progression du marché de l’emploi s’établit à +1,8% sur 12 mois. Un rythme de progression deux fois inférieur à celui d’avant-crise, mais largement supérieur à celui des autres pays européens (-1,9% en moyenne).

Certains secteurs ont plus souffert que d’autres de la crise. C’est le cas de l’horeca, qui a vu ses effectifs fondre de 8,3% sur un an, de l’industrie (-2,0%), du commerce (-0,4%), des transports (-0,3%) et des services à la personne (-0,3%). Du côté des secteurs gagnants qui ont continué à embaucher, on trouve les services aux entreprises (+4,3%), la santé et action sociale (+4,5%), la construction (+3,5%), l’administration publique (+5,7%) et l’enseignement (+5,8%).

L’État en protecteur

Le Statec met une bonne partie de cette résistance globale au crédit des mesures de maintien dans l’emploi mises en place par le gouvernement luxembourgeois, surtout l’extension du dispositif de chômage partiel. Mais relève une baisse du volume de travail presté – mesuré via les heures travaillées – de 1,8%.

En avril, 31.000 personnes (équivalents temps plein) restent concernées par les demandes de chômage partiel, soit 7% des salariés. Ils étaient 7,6% en février et en mars. Les salariés concernés viennent de l’horeca (39%), de l’industrie (21%), du commerce (16%), des services aux entreprises (10%) et des transports (7%). Le chômage a reculé à 6,1% de la population active en mars 2021, après avoir stagné à 6,3% depuis septembre 2020. Cette baisse provient en partie d’un renforcement des mesures pour l’emploi, qui encadrent bien plus de chômeurs depuis le début de l’année.

Regain de confiance

Le Statec constate que les indicateurs précurseurs de l’emploi continuent de s’améliorer sur le début de 2021, «même s’ils restent globalement à des niveaux relativement faibles». C’est notamment le cas du travail intérimaire, qui revient «lentement» vers son niveau d’avant-crise.

Partout en Europe, on constate un regain de confiance mesuré dans les enquêtes de conjoncture. Au Luxembourg, les résultats des enquêtes d’avril montrent un rebond de la confiance dans les services non financiers – «avec une franche amélioration des perspectives de demande» – et un maintien du moral, à des niveaux relativement élevés, dans l’industrie et la construction.