Les entreprises de taxis pourront bénéficier des outils d’un plan de maintien dans l’emploi jusqu’à la fin de l’année. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les entreprises de taxis pourront bénéficier des outils d’un plan de maintien dans l’emploi jusqu’à la fin de l’année. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Bonne nouvelle pour les chauffeurs de taxi: les syndicats ont signé un plan de maintien dans l’emploi sectoriel. Par contre, dans le secteur du gardiennage, les négociations se poursuivent.

Sans activité dans le secteur de l’événementiel, un tourisme de loisir et professionnel fortement réduit, ou encore avec l’horeca comprimé par des restrictions et un couvre-feu, le secteur des taxis a également été durement touché par la crise sanitaire. Mais les deux principaux syndicats du pays, le patronat et le ministère du Travail ont trouvé un terrain d’entente pour limiter la casse sociale. Ainsi, les 34 entreprises du secteur et les 330 chauffeurs de taxi vont pouvoir bénéficier d’un plan de maintien dans l’emploi à partir du 1er juin prochain, et cela jusqu’au 31 décembre. Il prévoit des solutions comme le travail à temps partiel volontaire, le chômage partiel, la pause carrière, la préretraite, ou encore le prêt temporaire de main-d’œuvre sur base volontaire. 

«Nous sommes satisfaits d’avoir pu trouver des solutions en signant ce plan de maintien dans l’emploi. Cela va en droite ligne avec le travail des syndicats qui a pu être fait dans d’autres secteurs, comme dans l’aviation ou celui du transport. D’ailleurs, nous aimerions voir le même résultat dans d’autres secteurs, comme celui du gardiennage, qui connaît finalement les mêmes difficultés pour les mêmes raisons», souligne Paul Glouchitski, secrétaire syndical LCGB, renvoyant vers .

Dans le gardiennage, la balle dans le camp de G4S

En début de semaine, la direction de la plus grande société de gardiennage du pays n’a pour sa part pas réussi à convaincre les syndicats de la nécessité de se séparer de 60 salariés via licenciement. «Nous avons désormais 15 jours, comme le prévoit la loi, pour convaincre G4S de recourir à un plan de maintien dans l’emploi», commente Paul Glouchitski, qui pointe encore des incohérences dans le discours de la direction du groupe basé à Howald. Plus particulièrement, le fait que la société recrute en parallèle du personnel. «On nous répond qu’il s’agit de compétences différentes, mais il existe un centre de formation sectoriel que l’on peut utiliser justement pour former les salariés à de nouvelles compétences», lance le secrétaire général du LCGB.

Du côté de l’OGBL, majoritaire au sein de l’entreprise, on mise sur le dialogue social et on attend des réponses de la direction. «Nous avons remis nos questions précises à la direction afin de comprendre la situation et d’identifier des solutions. La direction a promis d’y répondre rapidement. Nous avons insisté sur le maintien de l’emploi. Nous voulons élaborer toutes les pistes possibles avant de parler d’autre chose», appuie Michelle Cloos, secrétaire centrale du secteur des services à l’OGBL.

Elle prend pour exemple , comme dans ceux du voyage et de l’événementiel, pour lesquels deux plans de maintien dans l’emploi apportent la garantie qu’aucun licenciement économique n’aura lieu d’ici la fin de l’année. «On ne veut pas être mis devant le fait accompli avec des licenciements sans avoir utilisé toutes les options possibles. La direction de G4S a semblé ouverte à la discussion. Nous verrons si cela se concrétise dans les jours à venir», termine Michelle Cloos.