Le CSV a été très abîmé par les événements récents. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

Le CSV a été très abîmé par les événements récents. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

Le Parquet de Luxembourg semble vouloir travailler au plus vite après avoir été averti de possibles agissements illégaux au sein de l’asbl CSV-Frëndeskrees. Qui a été perquisitionnée ce vendredi. 

Le siège de l’asbl CSV-Frëndeskrees a été perquisitionné ce vendredi, indique, via un communiqué, le Parquet de Luxembourg. Un devoir qui s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire «suite à  et ».

Cette asbl, peu visible et même parfois inconnue de cadres du parti, est chargée de la gestion du patrimoine immobilier du CSV. Elle est en réalité la propriétaire légale du siège du parti, et en perçoit un loyer. Durant plusieurs mois, l’asbl CSV-Frëndeskrees a versé un salaire au président Frank Engel, dans le cadre d’un contrat de travail signé notamment par , député et secrétaire général du CSV, qui se montre très discret sur cette affaire depuis quelques jours.


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En effet, plusieurs membres de la fraction CSV, mais aussi de l’asbl, ont refusé d’en approuver les comptes lors de la dernière assemblée générale. Découvrant l’existence de ce contrat de travail, ils ont suspecté un abus de biens sociaux, les missions attribuées n’ayant notamment pas été remplies. Et, après avoir recueilli un avis juridique sur la question, ont averti le Parquet, «comme la loi l’impose».

La machine judiciaire s’est donc mise en route.

Un parti fracturé

Cela alors qu’une véritable crise éclatait au sein du CSV. Ce vendredi, toujours, Frank Engel a annoncé réfléchir à maintenir sa candidature à un nouveau mandat de président, qui devra être attribué lors du congrès national du CSV prévu le 24 avril. Une candidature encore un petit peu plus fragilisée quand le comité national du parti a annoncé, encore une fois via un communiqué de presse, que Frank Engel avait décidé de se retirer de la présidence.

Le parti est donc une véritable pétaudière, à tous les étages. «C’est infernal. Il n’y a jamais eu autant de fractures internes», commente, de manière anonyme, un membre de l’exécutif du CSV. Qui espère qu’un nouveau président ou une nouvelle présidente colmatera les brèches et empêchera le navire de couler. Car le vénérable parti n’est pas insubmersible. «Dans ce bas monde, tout a une fin, même le CSV», glisse-t-il encore. «Il faut resserrer les rangs et foncer vers les prochaines élections. Le salut passera par là.»