Gérard Zoller, CEO de Peintures Robin, a fait offre de service au ministère de la Santé le jour même où les entreprises non essentielles ont été mises à l’arrêt. (Photo: SG9LU/archives)

Gérard Zoller, CEO de Peintures Robin, a fait offre de service au ministère de la Santé le jour même où les entreprises non essentielles ont été mises à l’arrêt. (Photo: SG9LU/archives)

L’entreprise d’Useldange Peintures Robin a transformé une de ses lignes de production et a déjà fourni plusieurs dizaines de milliers de litres de gel hydroalcoolique au ministère de la Santé. Ce qui a évité de mettre des ouvriers au chômage provisoire.

Face à la demande croissante de masques et de gel hydroalcoolique, la direction des Classes moyennes du ministère de l’Économie vient de décider de supporter 100% des coûts de transformation des entreprises qui réorienteraient leur production. Combien sont-elles au Luxembourg à pouvoir le faire? L’administration ne le sait pas. «Nous n’avons en effet pas de liste à ce sujet», explique le ministère de l’Économie.

«Nous sommes dans la première phase du projet, celle de l’information. Nous allons voir combien d’entreprises se proposent et on pourra sans doute donner des chiffres en fin de semaine. Avec le risque d’avoir trop de demandes. Mais on espère que ce sera le cas!»

Certaines n’ont pas attendu ce moment. . «Le jour où les entreprises ont été mises à l’arrêt dans le pays, nous avons indiqué au ministère de la Santé que nous pouvions nous adapter pour produire du gel hydroalcoolique», explique Gérard Zoller, CEO de Peintures Robin. «Tous nos clients, comme les peintres ou les menuisiers, étaient aussi à l’arrêt. Il fallait faire quelque chose.»

Une commande est très vite arrivée. Et une ligne de production a donc été adaptée. Depuis lors, Peintures Robin a fourni plusieurs dizaines de milliers de litres de gel hydroalcoolique. «Notre atout était que nous avions des stocks importants d’alcool isopropylique et d’alcool éthylique. Selon les recommandations de l’OMS, on peut faire du gel avec l’un et l’autre.»

S’adapter et être agile

L’entreprise d’Useldange qui emploie 105 personnes a donc pu garder une équipe de production en activité, plutôt que de mettre les ouvriers au chômage provisoire. «Ce qui est le cas de nos forces de vente, de la logistique, d’une partie du back-office», commente Gérard Zoller.

«Heureusement que Peintures Robin est un peu diversifiée et que nous avons encore un peu d’export.» Car la crise est un moment difficile. «Oui, c’est évident. Cela se ressent au niveau de la balance des paiements», conclut le CEO, qui se félicite d’avoir réagi aussi vite. «C’est dans mon tempérament. Il faut s’adapter et être agile. Ce ne sont pas les grands qui vont survivre à cette crise, mais ceux qui font preuve de réactivité.»