La Paul Wurth Chair in Energy Process Engineering est née officiellement ce jeudi 4 mars. (Photo: Sophie Margue / Université de Luxembourg)

La Paul Wurth Chair in Energy Process Engineering est née officiellement ce jeudi 4 mars. (Photo: Sophie Margue / Université de Luxembourg)

L’entreprise industrielle a signé un accord avec l’Université du Luxembourg pour la création et le financement d’une chaire dédiée à l’ingénierie des processus énergétiques. Elle permettra notamment de faire avancer les recherches sur l’hydrogène.

Plusieurs représentants de l’Université du Luxembourg et de l’entreprise d’ingénierie industrielle Paul Wurth se sont retrouvés jeudi 4 mars, au matin, à Esch-sur-Alzette. Ils ont signé un accord pour la création d’une nouvelle chaire, la «Paul Wurth Chair in Energy Process Engineering».

Comme son nom l’indique, elle sera dédiée à l’ingénierie des processus énergétiques. Plus précisément, elle visera à développer la recherche de pointe dans le domaine du traitement de l’hydrogène et des processus industriels neutres en carbone. Par exemple, sa récupération, son transport… Cet élément naturel permet de produire et de stocker de l’énergie sans émettre de gaz à effet de serre,

Un million d’euros sur cinq ans

La chaire sera hébergée à la faculté des Sciences, des Technologies et de la Médecine (FSTM) dans le département Ingénierie. L’équipe rattachée s’engagera également dans l’enseignement, aux niveaux de bachelor, master et doctorat. Et dans des activités externes afin de stimuler l’intérêt pour les défis-clés dans l’ingénierie.

L’accord porte sur cinq ans, pour un financement d’un million d’euros au total par l’entreprise industrielle qui emploie plus de 1.500 personnes. L’Université compte investir un montant similaire, d’environ 200.000 euros par an, entre équipement et ressources humaines. Elle s’attend à un «fort bénéfice» de ce partenariat selon Jean-Marc Schlenker, doyen de la FSTM. Qui «espère que cela marquera le début et non la fin» d’une longue collaboration entre les deux acteurs.

Elle s’inscrit dans la stratégie de l’Uni de «développer la recherche et une offre pédagogique axée sur le développement durable». Elle souligne qu’une solution réside dans les applications Power-to-Liquid, pour la production de carburants synthétiques et de produits en aval. L’hydrogène promet également de «devenir une alternative au charbon, à la fois en tant que réducteur dans la fabrication de l’acier et en poussant la transformation à grande échelle de l’industrie sidérurgique, qui est aujourd’hui un des grands émetteurs de CO2.» Grâce à quoi la chaire «améliorera notre visibilité internationale, contribuera à l’excellence académique et aura un impact important et durable sur le paysage académique et industriel du Luxembourg», a ajouté le Prof. Stéphane Pallage, recteur de l’Université du Luxembourg.

Stratégie globale

Pour Paul Wurth, cette coopération l’aidera à devenir «un centre d’innovation mondial en métallurgie et hydrogène» au sein du groupe SMS, dont il fait partie. Ce dernier vise «la production d’acier sans CO2».

Avec sa «perspective écologique et durable», l’accord «entre en ligne avec le programme du gouvernement», a ajouté le ministre de l’Éducation (DP), présent lors de la conférence de presse. «De plus, cette chaire et son offre pédagogique contribueront à l’avancement vers une société de savoir diversifiée et durable.»