Pour le Statec, la reprise attendue pour début 2021 sera probablement repoussée de quelques mois. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne / Archives)

Pour le Statec, la reprise attendue pour début 2021 sera probablement repoussée de quelques mois. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne / Archives)

Dans le numéro de janvier de sa revue Conjoncture Flash, l’office statistique luxembourgeois estime qu’aucun rebond de l’activité économique ne semble plausible avant la fin du premier semestre. Et n’exclut pas une récession pour les six premiers mois de l’année.

Le rebond du troisième trimestre 2020 n’aura donc duré qu’un été. Il n’a pas survécu à la deuxième vague de Covid de cet automne et des restrictions d’activité qui en ont découlé. Le Statec estime que le repli de l’activité en zone euro entre le troisième trimestre et le quatrième atteindra 4%. Certains pays seront plus touchés que d’autres, comme la France (-4%) et l’Italie (-3%), par rapport à l’Espagne et à l’Allemagne, en quasi-stagnation. Ce sont les activités de service qui paient le plus lourd tribut au rebond épidémique.

Le Luxembourg résiste

Au Luxembourg, c’est également le cas. «Malgré des mesures de restriction relativement modérées», le Statec rapporte des perspectives négatives pour les secteurs de l’horeca, du commerce et du service aux entreprises. L’industrie, la construction, le transport aérien (dans sa composante fret uniquement) et les services IT restent pour leur part dans une situation favorable. Mais il faudra attendre le 1er mars pour avoir les premières estimations chiffrées en matière de croissance.

De son côté, le secteur bancaire et financier se porte bien. Sa rentabilité se maintient par rapport au reste de la zone euro. À la fin du troisième trimestre, le résultat net cumulé des banques de la Place ne recule que de 2%, contre 62% en moyenne pour les banques européennes. Et l’emploi progresse de 1,4% grâce aux relocalisations issues du Brexit, contre eu recul moyen de 1% dans l’UE.

Une reprise conditionnée par la vaccination

Quid du rebond tant attendu pour le premier trimestre 2021? Le Statec note des signes positifs au quatrième trimestre, sur lesquels une reprise économique pourrait prospérer: l’indicateur PMI (Purchasing Managers’ Index, pour indice des directeurs des achats), le plus célèbre indicateur avancé, est orienté à la hausse suite aux résultats meilleurs qu’attendu dans le secteur de l’industrie et aux perspectives ouvertes à court terme par l’arrivée de vaccins.

Mais tout dépendra du temps nécessaire pour que les campagnes de vaccination produisent des effets significatifs. Des effets positifs que le Statec ne voit pas avant l’été, retardant d’autant le coup d’envoi de la reprise.