L’école ne doit être fermée qu’en dernier recours, recommande le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Le gouvernement luxembourgeois a toutefois pris cette option pour cette semaine de rentrée, après les congés de fin d’année. (Photo: Shutterstock)

L’école ne doit être fermée qu’en dernier recours, recommande le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Le gouvernement luxembourgeois a toutefois pris cette option pour cette semaine de rentrée, après les congés de fin d’année. (Photo: Shutterstock)

Si écoles, lycées et structures d’accueil parascolaires restent fermés ce lundi, et jusqu’au 11 janvier, les élèves ne sont pas pour autant dispensés de suivre des enseignements allégés… alors qu’une agence européenne considère que fermer les écoles devrait être utilisé en dernier recours.

Seront-ils là? Et motivés? Depuis quelques jours, la question se pose et se repose, sur les réseaux sociaux, exactement dans ces termes. Oubli de matériel, absence de réseau internet ou problème de contacts, parents et enseignants s’interrogent sur la reprise particulière de l’enseignement en ce lundi matin.

À quelques jours de Noël, le ministre de l’Éducation, (DP), avait confirmé les décisions annoncées par le Premier ministre, (DP), et la ministre de la Santé, (LSAP), de maintenir les écoles et les lycées fermés jusqu’au lundi 11 janvier.

Le 22 décembre, le ministre nuance toutefois que cette première semaine, à distance, sera utilisée pour des répétitions et des révisions dans les écoles et pour des cours en streaming dans les lycées. M. Meisch avait rappelé le caractère obligatoire de la présence à ces cours en ligne.

Des tests PCR, le port de masque et la mesure de la qualité de l’air étaient .

Pas de chaîne d’infection

L’école, un lieu de contamination?

Au cours de la dernière semaine de cours de l’année, selon le ministère:

- 519 cas positifs correspondant à un scénario 1 ont été dénombrés dans les écoles et lycées publics et privés et dans les centres de compétences (scénario 1: élève ou enseignant infecté à l’extérieur de l’école sans qu’il n’y ait eu une propagation du virus à l’école).

- 91 cas correspondant à un scénario 2 ont été constatés dans les écoles et lycées publics et privés (scénario 2: maximum deux cas positifs dans une classe avec une source d’infection incertaine ou vraisemblablement extérieure à la classe).

- 30 cas positifs de type scénario 3 ont été relevés dans les écoles et lycées publics et privés (scénario 3: trois à cinq cas positifs dans une classe).

- Au cours de la période considérée, aucun nouveau scénario 4 n’est apparu (scénario 4: chaîne d’infection au sein d’une école: plusieurs classes concernées ou une classe avec plus de cinq cas).

Pas de danger pour les enseignants

Ce même 23 décembre, .

«Fermer des écoles pour contrôler la pandémie de Covid-19 devrait être utilisé en dernier recours», dit cette étude européenne à laquelle participe le Luxembourg. «L’impact négatif sur la santé physique, mentale et l’éducation des fermetures proactives d’écoles sur les enfants, ainsi que l’impact économique sur la société en général, l’emporteraient probablement sur les avantages. Dans les données de surveillance, parmi les cas de Covid-19 infantiles, les enfants âgés de 1 à 18 ans ont des taux d’hospitalisation, d’hospitalisation grave et de décès inférieurs à ceux de tous les autres groupes d’âge». Et même contaminés, ils contaminent moins les autres que leurs aînés.

Et le danger n’est pas supérieur pour les enseignants, dit aussi cette étude. «Le personnel éducatif et les adultes en milieu scolaire ne sont généralement pas considérés comme présentant un risque d’infection plus élevé que les autres professions, bien que les rôles éducatifs qui mettent un individu en contact avec des enfants plus âgés et/ou de nombreux adultes puissent être associés à un risque plus élevé.»