Le moratoire sur leur remboursement de crédit fut une réelle bouffée d’oxygène pour des indépendants et des PME, et même certains particuliers, au cours du premier confinement, en 2020. Le but étant de leur permettre de «redémarrer leur activité crescendo sur des bases économiques saines dès la fin de la crise».
La mesure a eu du succès puisque «les établissements de crédit luxembourgeois ont accordé un moratoire pouvant aller jusqu’à 6 mois de report d’échéances sur quelque 18.000 crédits», révèle le député LSAP dans une question parlementaire posée avec son collègue (LSAP). Ceux-ci ont notamment voulu connaître l’impact de la crise sanitaire sur les délais de remboursement des crédits, d’autant que les moratoires accordés ont disparu dans le courant de l’année 2020.
Des retards à hauteur de 1,5% des encours
Dans sa réponse, le ministre des Finances, (DP), indique que «le ratio des prêts aux particuliers présentant un retard de paiement se situait, fin mars 2021, pour les banques luxembourgeoises actives sur le marché domestique, à 1,5% de leur encours. Tout comme pour les prêts présentant un retard de paiement, le niveau des encours de crédits faisant l’objet d’une restructuration est également resté relativement stable depuis septembre 2020.»
Le ministre ne peut évidemment donner de renseignements sur la manière dont les demandes de moratoire sont actuellement traitées. Cela «relève de la politique commerciale de chacune des banques concernées».
En tout cas, il n’est actuellement pas envisagé de réintroduire un moratoire qui concernerait l’ensemble des établissements de la Place, cela «au regard de l’ampleur de la reprise économique d’une part, et de la reconduction des aides directes pour soutenir les secteurs économiques les plus touchés par la crise sanitaire d’autre part». D’ailleurs, conclut Pierre Gramegna, «l’Autorité bancaire européenne ne prévoit dorénavant plus l’application d’un régime prudentiel préférentiel pour les moratoires liés à la crise de Covid-19».