Des neurones sur puces en 3D permettront de se rapprocher de ce qui se passe dans le cerveau et de mieux étudier comment meurent ces neurones qui libèrent la dopamine et qui sont à l’origine de la maladie de Parkinson. (Photo: Shutterstock)

Des neurones sur puces en 3D permettront de se rapprocher de ce qui se passe dans le cerveau et de mieux étudier comment meurent ces neurones qui libèrent la dopamine et qui sont à l’origine de la maladie de Parkinson. (Photo: Shutterstock)

États-Unis, Canada, Luxembourg. La start-up OrganoTherapeutics, lancée en 2019 par trois chercheurs de l’Université du Luxembourg, est en pleine lumière avec sa technologie innovante de reproduction, sur puce 3D, de neurones qui pourraient aider à comprendre et à remédier à la maladie de Parkinson.

En juillet 2019, l’Argentin Javier Jarazo, l’Allemand Jens Schwamborn et l’Italienne Silvia Bolognin lancent OrganoTherapeutics, une sàrl simplifiée. Même pas un an plus tard, les scientifiques du Luxembourg Center for Systems Biomedicine sont invités à rejoindre la cohorte d’été du .

Le 10 septembre,  reprend et valide l’idée des chercheurs luxembourgeois au sujet de la modélisation en 3D de mini-cerveaux, des sortes de puces électroniques, qui vont permettre d’étudier le développement de la maladie de Parkinson et donc d’ouvrir la voie à des traitements.

Début octobre, le Canada essaie à son tour d’attirer vers elle la start-up en l’intégrant dans son Creative Destructive Lab, lancé en 2012 et qui a ouvert neuf antennes dans quatre pays, dont une dans la ville d’Oxford où ira le projet luxembourgeois. En huit ans, les start-up qui sont passées entre les mains du , spécialiste du management et de l’intelligence artificielle, ont généré près de 8 milliards de dollars de valeur. Structure qui ne cherche pas le profit, .

15 jours plus tard, .

Une des principales innovations de l’équipe du professeur Schwamborn est le passage à la 3D pour ces neurones sur puce, ce qui permet mieux de voir leur évolution. La maladie de Parkinson touche 10 millions de personnes dans le monde, ce qui se traduit par des lésions du système nerveux central. De nombreux neurones meurent et libèrent de la dopamine qui se traduit par les symptômes physiques et débilitants de la maladie.

La 3D permet de recréer des flux quasiment identiques à ceux du cerveau. Donc de les étudier et d’essayer de remédier au problème. Cela permet d’éviter de recourir aux tests sur des animaux, de multiplier les expériences en simultané et donc de gagner du temps et de l’argent et d’accélérer la recherche biomédicale.

Les biotech ont le vent en poupe. En 2019, elles ont levé près de 19 milliards de dollars en 500 levées de fonds, malgré le risque qui entoure leur développement, soit 2,5 plus qu’il y a cinq ans.