Elon Musk a présenté mardi soir les avancées de son projet Neuralink: un à dix implants dans le cerveau et un petit boîtier permettront (pour l’instant) de prendre le contrôle de certains appareils électroniques. Le début des tests sur des humains est prévu pour l’an prochain.

Le roi de la communication, Elon Musk, a gagné une course. Sans monter à bord d’une Tesla ni d’une Falcon 9, la fusée de SpaceX, l’entrepreneur a damé le pion à Facebook,  et , qui travaillent tous les trois sur un réseau de neurones pour contrôler des appareils électroniques.

Si la Food and Drug Administration, le régulateur américain des produits alimentaires et médicamenteux, donne son accord, , la dernière start-up de l’Américain, pourra commencer à implanter ses puces l’an prochain.

1.024 électrodes comme des mèches de cheveux

Au maximum, 10 puces pourront être implantées dans le cerveau, et chacune comprendra 1.024 «électrodes», des mèches de cheveux infiniment petites. Injecter une puce nécessitera un trou de 2 millimètres, élargi à 8 millimètres et refermé ensuite avec de la colle. Une sorte de machine à coudre s’occupera d’équiper les cerveaux humains.

Le dispositif de Neuralink. (Photo: Neuralink/Youtube)

Le dispositif de Neuralink. (Photo: Neuralink/Youtube)

Le dispositif, sans fil extérieur, permet de communiquer avec des appareils électroniques. Conscient des critiques qui vont se faire entendre, l’entrepreneur a expliqué sur YouTube que Neuralink avait été conçue pour aider les personnes souffrant de blessures au niveau du cerveau et à la moelle épinière ou de malformation congénitale.

Très vite, Elon Musk revient à son idée de départ: construire une «couche de superintelligence numérique» pour relier des humains à l’intelligence artificielle. «Au bout du compte, nous pouvons créer des interfaces cerveau-machine complètes qui nous permettront d’obtenir une sorte de symbiose avec l’IA», a-t-il déclaré.

Ce ne sera pas la première opération de ce type: Matthew Nagle, tétraplégique, a reçu un implant cérébral en 2004 pour lui permettre de contrôler un curseur d’ordinateur. Deux ans plus tard, il a réussi à jouer au jeu Pong via cette interface homme-machine et à contrôler une prothèse externe de main (ouverture et fermeture des doigts).