Comme la Chine, les Émirats arabes unis ou le Japon, la Russie s’est engagée aux côtés du Luxembourg pour une coopération technique et scientifique pour l’exploitation spatiale. (Photo: Licence C.C.)

Comme la Chine, les Émirats arabes unis ou le Japon, la Russie s’est engagée aux côtés du Luxembourg pour une coopération technique et scientifique pour l’exploitation spatiale. (Photo: Licence C.C.)

Moins de deux ans après son lancement, l’initiative luxembourgeoise destinée à faire du pays «un hub européen pour l’exploitation et l’utilisation des ressources spatiales» n’en finit plus de prendre de la substance. Déjà adoubée par les principaux acteurs du secteur du «new space» - qu’ils soient issus du secteur privé ou de grandes institutions internationales -, la vision du pays séduit un nombre de plus en plus important d’États. Et pas uniquement des novices dans le domaine. 

Après un accord avec la Chine, qui ambitionne clairement de faire de l’espace son prochain terrain de jeu, les Émirats arabes unis, le Portugal ou le Japon, c’est au tour de la Russie de s’engager dans l’initiative Spaceresources. Dans un accord signé mercredi lors d’une visite à Moscou d’Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, les deux pays ont signé une série d’accords destinés à «consolider la recherche et le développement commun de nouvelles technologies», selon le communiqué officiel.

Relance souhaitée d’une liaison aérienne directe

Pour ce faire, un «Conseil de la coopération scientifique et technique» sera mis sur pied et aura en charge l’étude des «écotechnologies, des technologies minières dans des conditions extrêmes et des technologies de l’espace». En clair, une collaboration destinée à rendre possibles l’extraction, puis l’exploitation, des ressources présentes sur les astres célestes. Que ce soit des gaz ou des minéraux. Mais contrairement à l’accord signé avec Pékin, le texte signé avec le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine ne prévoit pas l’implantation au Luxembourg d’un centre de recherche, la Fédération de Russie pouvant compter sur son expérience spatiale, qui comprend notamment la mise sur orbite du premier satellite ou l’envoi du premier Homme dans l’espace.

Comme déjà évoquée en 2012, lors d’une rencontre officielle entre le Premier ministre Juncker et le président Poutine, l’idée d’une liaison aérienne directe entre les deux capitales a une nouvelle fois été évoquée. Un vol qui viserait à satisfaire «non seulement les besoins de bon nombre d’entreprises luxembourgeoises actives en Russie et vice versa», mais qui aurait également «un impact positif en matière de tourisme dans les deux sens».