Propriété pour près de 75% de la Chambre de commerce et de la Ville de Luxembourg, Luxexpo The Box se trouve à un carrefour de son existence. Présent au Kirchberg depuis le début des années 1970, après une vingtaine d’années passées dans la halle Victor Hugo du Limpertsberg, le centre d’expositions et de conférences pourrait changer de localisation au cours de la décennie à venir. Des réflexions sont actuellement en cours, le bail actuel de la Ville de Luxembourg courant jusqu’en 2028.

Évoquée pour la décennie à venir par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, lors de la présentation du bilan annuel du Fonds Kirchberg, l’idée n’a pas été accueillie avec circonspection par les principaux représentants des actionnaires de la structure. Pour Jos Sales, vice-président du conseil d’administration de Luxexpo SA, «avoir 10 ans pour effectuer la planification n’est pas une mauvaise chose». Même logique pour Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce, l’organisation qui possède 56,6% de l’infrastructure événementielle, qui plaide pour «un besoin de prévisibilité».

Des terrains éventuels situés aussi bien sur le territoire de la ville qu’en dehors.

Patrick Goldschmidt, échevin à la mobilité de Luxembourg-ville

De son côté, Serge Wilmes (CSV), premier échevin de la Ville de Luxembourg, indique «ne pas avoir d’a priori» sur une éventuelle relocalisation, plaçant la priorité sur «une desserte efficace en transports en commun» du site afin «d’éviter le trafic pour les habitants». À un stade précoce, les réflexions actuelles doivent être complétées par de nouvelles études qui doivent détailler la stratégie de développement souhaitée pour Luxexpo The Box. Et ce dans un contexte de forte concurrence dans le secteur Mice, mais aussi les critères qui détermineront au final le choix du futur site.

Selon Patrick Goldschmidt (DP), échevin à la mobilité de la capitale, les terrains analysés pour le moment «se situent aussi bien sur le territoire de la ville qu’en dehors», puisqu’une éventuelle relocalisation dépendra d’une décision nationale, liée à l’aménagement du territoire. Et ce dernier d’évoquer une dizaine de sites à l’étude, notamment à Cessange. Les résultats de ces études ne sont pas attendus avant le début 2019, la décision finale revenant de fait au prochain gouvernement.