Jean-Michel Collignon estime à 100 millions d’euros par an l’impact qu’a Luxexpo The Box sur l’économie de la capitale et du pays. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Jean-Michel Collignon estime à 100 millions d’euros par an l’impact qu’a Luxexpo The Box sur l’économie de la capitale et du pays. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Le directeur général de Luxexpo The Box, Jean-Michel Collignon, a qualifié ce lundi de «non-événement» l’annonce de son futur départ à la retraite, «en discussion, et qui va se préciser paisiblement dans les mois qui viennent», a-t-il indiqué à Paperjam.lu.

Interrogé sur son bilan depuis son arrivée à la tête de Luxexpo en 2003 – qui était encore la Foire internationale de Luxembourg (Fil) –, il retient avant tout le chiffre d’une centaine de manifestations figurant aujourd’hui sur le calendrier annuel, contre 25 à l’époque.

«Ce qu’il convient de retenir surtout, c’est l’impact que nous apportons à l’économie luxembourgeoise, pour laquelle nous sommes une courroie de transmission», dit encore Jean-Michel Collignon, évaluant cet impact «à quelque 100 millions d’euros par an au service de l’économie tant de la Ville de Luxembourg que du pays».

Interrogé sur sa ou ses plus grande(s) réussite(s), le directeur général rappelle qu’au moment de son arrivée, «la situation de la Fil était dramatique, presque désespérée».

Confiance rétablie

«Pour ceux qui s’en souviennent, elle se trouvait à un stade de coma dépassé», poursuit-il. «Nous nous sommes alors attelés à stabiliser, puis à réanimer le patient, et sommes parvenus – grâce à la détermination des actionnaires, des pouvoirs publics et de l’équipe en place – à en faire aujourd’hui une société qui fonctionne bien et remplit sa mission avec enthousiasme et dévouement», dit encore Jean-Michel Collignon.

Il souligne aussi avoir pu rétablir dans la foulée la confiance de tous les partenaires de Luxexpo, devenue, au début de cette année, Luxexpo The Box, selon une nouvelle image et une nouvelle orientation stratégique. Avec pour objectif, d’une part, de conquérir de nouveaux marchés dans le segment du Mice à l’international, et, d’autre part, de doubler d’ici 2025 l’impact économique direct de la société sur le pays.

Succession à distance

Côté regrets, Jean-Michel Collignon exprime sa déception de n’avoir pu mener à bien la construction d’un nouveau centre d’expositions et de conférences, «un projet sur lequel nous avons planché pendant plusieurs années avant qu’il soit finalement abandonné – pour des considérations financières – par le gouvernement en 2012».

Interrogé enfin sur qui pourrait être son successeur, Jean-Michel Collignon ne souhaite citer aucun nom, affirmant qu’il appartient au conseil d’administration de Luxexpo The Box de le désigner, et à son président – Raymond Schadeck – de le recruter.

«Pour ce qui me concerne, j’entends me tenir à distance de ce processus et concentrer toute mon énergie sur les tâches opérationnelles et défis stratégiques de la société», conclut Jean-Michel Collignon.

Du «sur-mesure»

Raymond Schadeck, contacté par Paperjam.lu également, précise pour sa part que l’appel à candidatures «internes, externes, nationales et internationales» sera clôturé le 20 octobre, de manière à pouvoir toutes les examiner, et à réaliser les entretiens nécessaires. La prise de fonction du ou de la successeur(e) de Jean-Michel Collignon pourrait ainsi intervenir lors de l’assemblée générale 2018 de Luxexpo The Box, au printemps prochain.

Souhaitant une période de transition de quelques mois pour un passage de témoin «idéal», Raymond Schadeck se dit confiant dans le recrutement d’un candidat taillé sur mesure «pour réaliser nos objectifs, au moment où notre site est finalisé».

Après une augmentation de capital réalisée il y a trois ans et des investissements ayant dépassé les 20 millions d’euros, «nous sommes prêts pour l’avenir et l’accomplissement de notre stratégie Mice», affirme encore le président, qui se déclare serein «malgré les challenges, puisque le métier évolue sans cesse».

Quant au travail réalisé par Jean-Michel Collignon durant ces 15 années, Raymond Schadeck le juge «extrêmement positif».

«Il nous quitte au moment où tout est sur orbite pour notre réussite future, avec un actionnaire de référence – la Chambre de commerce – qui voit Luxexpo comme un élément crucial pour développer l’économie luxembourgeoise et, par là, les activités de ses membres», termine-t-il.