Pour le moment, une trentaine de tentes ont été installées dans le hall 6 de Luxexpo. Leur nombre pourrait croître pour atteindre une cinquantaine en fonction du nombre d'arrivées ces prochaines semaines. (Photo: Sven Becker)

Pour le moment, une trentaine de tentes ont été installées dans le hall 6 de Luxexpo. Leur nombre pourrait croître pour atteindre une cinquantaine en fonction du nombre d'arrivées ces prochaines semaines. (Photo: Sven Becker)

Avec une moyenne d’une vingtaine d’arrivées quotidiennes depuis le début du mois de septembre, le plan d’urgence d’accueil des réfugiés au Luxembourg prend toute son ampleur. Après la mise en service de l’ancien centre de logopédie à Strassen, d’une aile de l’ancienne maternité à Luxembourg-ville et quelques jours avant celle de deux bâtiments des vieilles casernes d’Ettelbruck, c’est au tour du hall 6 de Luxexpo d’entrer en fonction ce jeudi.

Mais à la différence des sites déjà actifs, le nouveau centre d’accueil jouera le rôle de premier point d’entrée des réfugiés au Luxembourg. «Face à la saturation des structures d’accueil traditionnelles qu’étaient les foyers Don Bosco et Lily Unden au Limpertsberg, le gouvernement a mis à disposition le hall 6 qui servira à faire transiter, pour une durée que nous espérons maximale de 48h, tous les primo-arrivants», déclare Yves Piron, directeur de l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI). Autrement dit, les personnes parvenues au Grand-Duché par leurs propres moyens.

Le choix d'installation dépend des situations des réfugiés.

Yves Piron, directeur de l'Olai

Avec 360 lits installés, répartis actuellement dans une trentaine de tentes – nombre qui peut être augmenté à une cinquantaine –, le hall 6 doit permettre aux réfugiés de se reposer quelques heures, de recevoir un repas chaud et d’être informés des démarches à accomplir pour tenter d’obtenir le statut de réfugiés. «L’idée est d’accueillir ces personnes en fonction de leur situation, assure Yves Piron, directeur de l’Olai. Nous savons que beaucoup viennent en famille, c’est pourquoi nous les installons au maximum dans une seule tente, d’une capacité variant entre sept et 10 places en fonction de l’affluence qu’il est encore très difficile à prévoir.» L'arrivée de l'hiver devrait aboutir, dans les prochaines semaines, à une baisse du nombre d'arrivées. Ces dernières devraient à nouveau être plus importantes au printemps.

Une fois les 48 premières heures passées au sein du hall 6, les réfugiés seront orientés vers les autres structures d’accueil, qu’elles soient situées dans la capitale ou sa périphérie immédiate. «Le choix dépend encore une fois des situations. Quand le site d’Ettelbruck sera ouvert, nous y orienterons pas exemple plus les familles avec des adolescents, car les possibilités de scolarisation dans les lycées y sont meilleures», assure le directeur de l’Olai.

Selon le plan d’accueil du gouvernement, les personnes ayant obtenu le statut de réfugiés doivent faire l’objet de mesures d’intégration. Parmi elles, l’obligation de scolarisation des enfants et adolescents ou l’obligation d’apprentissage des bases du luxembourgeois. Pour rappel, le hall 6 doit être mis à disposition de l'Olai jusqu'au 1er mai 2016 officiellement.