Il y a un an, le vice-Premier ministre lançait le débat autour du temps de travail. À quelques heures du pot de Nouvel An du LSAP, le parti d’Étienne Schneider est en débat sur sa ligne politique. (Photo: Marion Dessard / archives)

Il y a un an, le vice-Premier ministre lançait le débat autour du temps de travail. À quelques heures du pot de Nouvel An du LSAP, le parti d’Étienne Schneider est en débat sur sa ligne politique. (Photo: Marion Dessard / archives)

Dans un entretien exclusif organisé jeudi dernier, donc deux jours avant la sortie dans la presse d’une tribune signée par des députés et de jeunes cadres du LSAP qui réclament un certain retour aux valeurs socialistes, Étienne Schneider, le vice-Premier ministre, déclare à Paperjam avoir songé à l’idée d’un mouvement En Marche! comme en France: «Oui, j’y pensais. J’ai pensé qu’il fallait faire quelque chose, mais finalement je me suis dit qu’il était trop tôt.»

Le favori pour mener le LSAP lors des législatives du 14 octobre prochain explique que si le CSV obtenait presque une majorité absolue lors du scrutin, les autres partis, désormais «petits», devraient se demander «s’il ne faudrait pas plutôt songer à fusionner les partis et créer réellement un contrepoids contre cette droite trop forte».

Étienne Schneider souligne qu’«il s’agit de réflexions personnelles et pas d’un projet de mon parti». Des réflexions qui pourraient alimenter les discussions durant le pot de Nouvel An du LSAP organisé ce mardi soir, un an après que le débat sur le temps de travail a été lancé durant ce même rendez-vous traditionnel par un certain… Étienne Schneider.

S’il y a un grand bloc de droite, ne faudrait-il pas former un grand bloc de gauche qui l’oppose?

Étienne Schneider

Les élections législatives de 2018 se dérouleront dans un contexte politique européen marqué notamment par la présidence d’Emmanuel Macron en France. Paperjam a justement demandé à Étienne Schneider son choix politique entre le président français en exercice et l’ancien ministre et prétendant à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg.

La réponse fuse: «Normalement, un politicien ne vous dirait rien, mais puisque vous me posez la question, je dirais plutôt Macron que Montebourg, que je connais d’ailleurs.»

J’avais pitié de la situation économique de la France qui ne bougeait pas.

Étienne Schneider

Loin d’être d’accord avec toutes ses idées et mesures, Étienne Schneider reconnaît qu’Emmanuel Macron «bouge la France» qui en avait besoin. «Il essaie du moins des réformes qui peuvent sauver cette France. Franchement, j’avais pitié de la situation économique de la France qui ne bougeait pas.»

En écho à cette dynamique, le vice-Premier ministre estime clairement se distinguer de la tête de liste du CSV, Claude Wiseler, car, selon lui, «plus on s’approche des élections, moins il a de courage». Or, c’est justement «le manque de courage» qu’Étienne Schneider regrette le plus en politique.

Pour autant, il n’exclut cependant rien à l’aube du scrutin à venir. Ou du moins veut se positionner en tant que partenaire incontournable pour celui qui est actuellement le principal parti d’opposition: «Moi, je dis toujours à Claude Wiseler que je n’aurais aucun souci à travailler avec lui en le prenant comme vice-Premier ministre.»

Retrouvez l’interview in extenso d’Étienne Schneider dans l’édition magazine de Paperjam de février 2018, à paraître le 30 janvier prochain.