Étienne Schneider ne renoncerait désormais plus au poste de Premier ministre. (Photos: Luc Deflorenne - Sip)

Étienne Schneider ne renoncerait désormais plus au poste de Premier ministre. (Photos: Luc Deflorenne - Sip)

Interrogé au «tac au tac» sur les ondes de RTL ce samedi, Étienne Schneider (LSAP), vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, n’excluait pas une future coalition avec son ancien partenaire, le CSV: «Si l’électeur donne clairement le signal en faveur du CSV et du LSAP, et qu’ainsi, la coalition actuelle ne serait pas possible, je ne vois pas pourquoi mon parti devrait refuser cela. Tout comme les autres partis, d’ailleurs.»

N’étant sans doute pas sans savoir que côté CSV, ils sont nombreux à lui tenir rancune pour avoir chassé le parti et Jean-Claude Juncker du pouvoir en 2013, Étienne Schneider estimait néanmoins que «si en politique, vous exprimez de telles animosités, vous ne ferez pas longtemps de la politique».

Il n’empêche qu’Étienne Schneider montrait clairement sa faveur pour une continuation du DP-LSAP-Déi Gréng après 2013 et défendait le bilan de sa coalition.

L’ADN socialiste

Il rappelait que «les objectifs principaux» auraient été atteints, à savoir le rééquilibrage des finances publiques, la relance de la croissance économique et la réduction du chômage. «Tout le monde nous félicite, même la Commission européenne de Jean-Claude Juncker», affirmait samedi le ministre socialiste.

Outre un bilan positif des quatre années écoulées, il lançait un regard sur les prochaines années en rappelant les revendications de son parti: le socialiste plaide pour une augmentation du salaire social minimum et pour son exonération fiscale, pour une augmentation du congé des nouveaux pères de 3 à 10 jours, ainsi qu’une meilleure répartition des gains de productivité sous forme de rémunération ou de réduction de temps du travail. 

Étienne comme Premier ministre?

Étienne Schneider déclarait sur RTL que si les DP, LSAP et Déi Gréng obtenaient assez de mandats pour reconduire une coalition, dite «Gambia», il ne renoncerait désormais plus au poste de Premier ministre.

Le ministre socialiste rappelait qu’en 2013, le LSAP avait légèrement plus de voix que le DP, et que le parti libéral avait ainsi le choix entre une coalition avec le CSV ou une coalition avec le DP et Déi Gréng. Pour persuader le DP d’opter pour «Gambia», Étienne Schneider avait à l’époque renoncé à s’installer au ministère d’État, au profit de Xavier Bettel.