Les libéraux affirment vouloir «continuer à assumer des responsabilités» dans le prochain gouvernement, selon Eugène Berger, leur chef de fraction. (Photo: Sven Becker / Archives)

Les libéraux affirment vouloir «continuer à assumer des responsabilités» dans le prochain gouvernement, selon Eugène Berger, leur chef de fraction. (Photo: Sven Becker / Archives)

Comme le CSV, le LSAP et Déi Gréng avant lui, le DP s’est conformé lundi au traditionnel bilan parlementaire. Et comme ses deux actuels partenaires de coalition, les libéraux ont mis l’accent sur les réformes entreprises au cours de la législature. «Je ne vais pas égrener tous les projets de loi. Il y en a autour de 600. Ce n’est pas leur nombre qui est primordial, mais leur succès», a déclaré Eugène Berger, chef de fraction DP.

Comme dans les années 1970, sous l’ère Gaston Thorn – le seul autre Premier ministre libéral du Luxembourg –, le DP affirme «avoir accompli ce qu’il avait promis». Conséquence: «le pays se porte mieux aujourd’hui qu’il y a cinq ans».

Et Eugène Berger d’indiquer qu’«en 2012, le déficit de l’État s’élevait à 350 millions d’euros. En 2017, on avait un excédent de 850 millions», tout en soulignant que «le fonds souverain intergénérationnel, adopté en 2014, est doté de 240 millions» et que le gouvernement «a investi 10 milliards d’euros au cours des cinq dernières années».

Continuer à assumer des responsabilités.

Eugène Berger, chef de fraction DP

Outre l’aspect financier, les libéraux ont mis en avant le recul du taux de chômage, passé de 7,1% en 2013 à 5,5% actuellement. «Ce ne sont pas les chiffres bruts qui nous intéressent, mais le nombre de personnes qui vont mieux grâce à notre politique. Si le pays va bien, le citoyen doit le ressentir», a assuré Eugène Berger, qui juge que «tout le monde doit profiter de ce succès».

Une référence plus ou moins directe à la réforme fiscale de 2017, «socialement sélective» qui «a fait augmenter le pouvoir d’achat des classes moyennes». Et ce dernier de réaffirmer l’une des doctrines du DP, l’individualisation fiscale. «Ce n’est pas la manière dont on vit ensemble qui doit décider de la manière dont on doit être imposé», affirme-t-il.

Logement et flexibilisation du temps de travail

Si le DP a mis en avant la réforme du congé parental – «aujourd’hui, il y a pratiquement autant de pères que de mères qui en profitent» –, la nouvelle loi sur la nationalité ou la nouvelle relation entre l’Église et les communautés religieuses, il s’est aussi projeté dans la prochaine législature, évoquant «les défis» à relever.

Au premier rang desquels figurent le logement ou une plus grande flexibilisation du temps de travail. Raison pour laquelle Eugène Berger a évoqué «un bilan intermédiaire» plutôt qu’un bilan de fin de législature, les libéraux souhaitant «continuer à assumer des responsabilités» dans le prochain gouvernement. Ce qui passera obligatoirement par «un groupe fort au Parlement, même après le 14 octobre».