La future Maison de l’avocat se situe à deux pas de l’avenue Marie-Thérèse et abritera les services du Barreau offerts à ses 2.400 membres. (Photo : Google Streetview)

La future Maison de l’avocat se situe à deux pas de l’avenue Marie-Thérèse et abritera les services du Barreau offerts à ses 2.400 membres. (Photo : Google Streetview)

Mission accomplie pour le bâtonnier, Me François Prum, qui militait pour que le Barreau investisse dans un nouvel achat plutôt que dans l’onéreux loyer qu’il acquitte depuis 2013 pour occuper trois étages de l’ancien siège de l’Institut luxembourgeois de régulation, au 45 allée Scheffer, face au parking du Glacis.

Le Conseil de l’Ordre a approuvé le 6 décembre dernier l’acquisition d’une maison indépendante située au 2A boulevard Joseph II, à deux pas de l’avenue Marie-Thérèse. Entourée d’un jardin clos, elle est déjà aménagée en bureaux puisqu’elle a accueilli dans le passé une banque privée puis un cabinet d’avocats. Un édifice datant des années 1950 et qualifié de «villa administrative de caractère» par JLL.

Bénéficiant initialement de locaux mis à disposition par l’État, tout comme d’autres ordres professionnels – de l’Hôtel de la Monnaie, qui accueille aujourd’hui le médiateur de la consommation, aux locaux actuels de l’Ombudsman –, l’Ordre des avocats avait pris son envol à l’aube des années 2000 en se portant propriétaire d’un immeuble rue Saint Ulric, dans le Grund. Un bâtiment devenu trop étroit pour le Barreau qui a connu un essor constant, passant de 250 avocats dans les années 1990 à près de dix fois plus aujourd’hui.

Le Grund avait ainsi été délaissé en 2013 pour des locaux plus spacieux face au Glacis, avec un étage dédié au service de l’assistance judiciaire et deux autres occupés par le Barreau lui-même.

Confronté à des difficultés financières, le Barreau a remis de l’ordre dans ses finances et son patrimoine en mettant en location son bâtiment du Grund– pour un «loyer social» pris en charge par la Ville et par une fondation d’utilité publique au bénéfice du Cercle des ONG – et en réclamant au ministère de la Justice le remboursement de plusieurs années d’arriérés de frais acquittés au titre de l’assistance judiciaire. Un assainissement qui a conduit au retour à l’équilibre de ses finances l’été dernier.

Profitant des conditions de financement actuellement favorables, le Barreau a ainsi pu acquérir une nouvelle Maison de l’avocat «représentative» qui abritera les services de l’Ordre ainsi que les équipes dédiées à la compliance, aux taxations ordinaires et à l’informatique, soit une douzaine de personnes. Les six collaborateurs de l’assistance judiciaire resteront toutefois au 2e étage du 45 allée Scheffer jusque fin 2020, date à laquelle ils rejoindront le bâtiment rue Saint Ulric.