Disponible dans les librairies Ernster, le nouveau Monopoly Luxembourg se profile déjà parmi les incontournables sous le sapin. (Photo: Paperjam)

Disponible dans les librairies Ernster, le nouveau Monopoly Luxembourg se profile déjà parmi les incontournables sous le sapin. (Photo: Paperjam)

Déjà en tête des ventes en ligne chez Ernster après son lancement samedi dernier, le Monopoly Luxembourg attire un large public dont les parties seront rythmées par la présence de six marques locales.

Quel est le point commun entre Arnold Kontz Group, la Belle Étoile, la BIL, Ernster, Lalux et Post? À cette question digne d’une partie de Trivial Pursuit, la réponse est: le Monopoly. Ces six marques grand-ducales figurent sur le plateau de jeu de sa nouvelle édition, qui se décline en langues française, anglaise et luxembourgeoise.

Commercialisé depuis samedi, le jeu édité par Winning Moves trône déjà en tête des ventes en ligne chez Ernster. L’enseigne luxembourgeoise de librairies apparaît d’ailleurs sur le plateau, et officie en tant que distributeur du jeu au Luxembourg.

«Un de nos employés a eu l’idée de refaire un Monopoly luxembourgeois et nous avons donc pris contact avec Winning Moves par l’intermédiaire d’un fournisseur français qui a déjà réalisé plusieurs versions du Monopoly», explique à Paperjam Paul Ernster, chef de projet dans l’enseigne de librairies.

Un partenariat jusqu’en 2024

Établie en région parisienne, Winning Moves détient une licence d’exploitation des jeux du géant américain Hasbro qu’elle édite en versions personnalisées partout dans le monde, sauf aux États-Unis.

«L’éditeur nous a contactés pour nous proposer un partenariat pour cette édition», explique à Paperjam Manu Konsbruck, directeur du centre commercial la Belle Étoile situé à Bertrange. «Nous avons négocié une exclusivité pour notre branche ‘centre commercial’ et nous avons eu le droit de choisir l’emplacement de notre case», ajoute celui qui évoque un engagement financier de l’ordre de «10 à 13.000 euros pour tout le partenariat, jusqu’en 2024».

Quant à la BIL, elle s’est offert le rôle de banque du Monopoly avec des billets et deux cases à son effigie: l’une en début de plateau affiche «investissez pour votre retraite» et ponctionne 200M (dollars de Monopoly) puis une autre en fin de parcours prélève 100M aux joueurs pour… un relevé de compte papier. Voilà qui rappelle .

«Cette case surprise prolonge le suspense à la fin de la partie», commente Jörg Moberg, head of corporate communications à la BIL. La banque dit avoir sauté sur l’occasion de figurer sur le jeu, une opportunité qui, à ses yeux, dépasse la simple stratégie de communication. «Le Monopoly restera dans nos armoires des années durant, cela renvoie une image de sympathie, de proximité au Luxembourg, ce sont des valeurs qui comptent beaucoup pour la BIL», surenchérit-il. Pas question de parler du montant investi, qualifié toutefois de «très raisonnable».

«C’est un véritable honneur pour moi de voir notre entreprise familiale figurer sur le plateau du Monopoly parmi les ‘landmarks’ du Luxembourg», admet Benji Kontz. Sans révéler les montants en jeu, le patron des garages Jaguar et Land Rover explique que la présentation officielle du jeu est prévue dans sa concession et que son entreprise s’est engagée à acheter certains exemplaires pour les offrir à ses collaborateurs.

Ce sont tous les partenaires qui nous ont aidés à financer le jeu.

Paul Ernsterchef de projetErnster

Chaque entreprise a donc négocié sa présence dans le jeu et «ce sont tous les partenaires qui nous ont aidés à financer le jeu», souligne Paul Ernster. Fabriqué à 6.000 exemplaires, ce Monopoly Luxembourg est en effet une édition de niche, mais elle semble trouver son public.

«Nous en avons déjà écoulé beaucoup», confie une vendeuse de la librairie du centre commercial de la Belle Étoile lundi. «Comme c’est une édition limitée dédiée au Luxembourg, cela intrigue. Certains clients en achètent même plusieurs exemplaires», ajoute notre interlocutrice.

Et puis les collectionneurs de Monopoly sont au taquet: «Le Monopoly Luxembourg est l’un des plus difficiles à trouver», explique Neil Scallan, collectionneur britannique avec à son actif 3.302 éditions et son nom au Guinness Book des records. Il estime qu’il existerait jusqu’à 10.000 variantes du célèbre jeu dans le monde. Au Royaume-Uni, le système de sponsor d’entreprises privées sur le plateau de jeu est aussi de mise, précise notre interlocuteur.

Les cartes «Chance» et «Caisse de communauté» prévoient des situations propres au Luxembourg, comme la gratuité des transports publics. (Photo: Paperjam)

Les cartes «Chance» et «Caisse de communauté» prévoient des situations propres au Luxembourg, comme la gratuité des transports publics. (Photo: Paperjam)

Vers une réédition?

De son côté, Paul Ernster ajoute qu’il faudra encore patienter avant de dresser un premier bilan. «Mais les réactions que nous avons eues jusqu’à présent sont si bonnes que nous n’excluons pas une réimpression.»

Cette nouvelle édition est limitée, mais rien n’interdit en effet à l’éditeur de la reproduire, au moins jusqu’en 2024. Le précédent Monopoly Luxembourg date de 2002. À l’époque, figuraient 22 rues et localités du pays, allant d’Echternach pour la moins onéreuse à la capitale et son boulevard Royal.

L’édition 2021 met en avant des monuments et sites comme le pont Adolphe et les châteaux du nord du pays, tandis que les cases se déclinent à partir des colonnes des Nations à Schengen jusqu’au palais grand-ducal où il faudra casser sa tirelire pour construire maisons voire hôtel. Les gares ont fait place à des moyens de locomotion propres au pays comme le vélo, le bus, le tram et le funiculaire.

Entre un accent local prononcé, un multilinguisme promu et une marque connue mondialement, ce Monopoly Luxembourg semble contenir tous les ingrédients pour devenir un incontournable dans la hotte du père Noël. Il est disponible pour 50 euros chez Ernster, Letzshop, dans certains magasins Cactus et dans le réseau K Kiosk.