L’enseigne belge Slumberland BD World ouvre ce vendredi 15 octobre son premier point de vente au Luxembourg, dans le centre commercial Belval Plaza. Un nouveau concurrent pour des petits acteurs tels que Le Réservoir, mais aussi une nouvelle offre dans un marché visiblement prisé. (Photo: Belval Plaza)

L’enseigne belge Slumberland BD World ouvre ce vendredi 15 octobre son premier point de vente au Luxembourg, dans le centre commercial Belval Plaza. Un nouveau concurrent pour des petits acteurs tels que Le Réservoir, mais aussi une nouvelle offre dans un marché visiblement prisé. (Photo: Belval Plaza)

Des petites boutiques spécialisées aux grandes chaînes internationales, les références d’articles liés à la culture geek se multiplient au Luxembourg. Celle-ci dépasse largement le simple cadre des jeux vidéo.

Véritable repère pour les fans de bandes dessinées, jeux vidéo et autres figurines: la boutique Le Réservoir, dans le centre-ville, vient d’agrandir sa superficie de vente de 250m2 avec l’occupation d’une seconde cellule située juste en face de la première (de 150m2), à la galerie Neuberg.

Elle lui permet d’accroître sa gamme avec le développement d’une section jeux de société, mais aussi des mangas en langues allemande et anglaise qui complètent un arsenal qui va des jeux vidéo vintage aux produits dérivés liés à la culture geek.

«Nous essayons de répondre aux attentes de tout le monde, cela va du très spécifique à un public plus large», explique son cogérant, Christophe Ayroles. Ouverte depuis 2006, son enseigne n’est aujourd’hui plus la seule à proposer des mangas et autres objets de collection au Luxembourg.

Ce 15 octobre, Slumberland BD World ouvre son premier point de vente luxembourgeois au centre commercial Belval Plaza. Si les 300m2 de surface commerciale mettent en avant la bande dessinée, les figurines, goodies et autres sérigraphies tiennent aussi une place de choix dans les linéaires de cette enseigne belge.

«Nous ouvrons cette douzième boutique avec la volonté d’en faire un espace de découverte, de rencontre et d’animation. Elle représentera une référence pour les amateurs de bandes dessinées du Grand-Duché, tant par son aspect familial et convivial que par celui de spécialistes disposant d’une offre pointue et complète», annonce son gérant, Dominique Leblan.

De la grande distribution au mobilier de gamers

Les enseignes plus généralistes pénètrent le marché geek, à l’image de Saturn et de la Fnac, par exemple, qui proposent quelques produits dérivés et accessoires dédiés à l’univers du gaming.

Dans les grandes chaînes d’habillement comme C&A et H&M, les articles licenciés «Harry Potter» ou «Marvel» se retrouvent fréquemment dans les collections.

Même la grande distribution s’y met, à l’image de Cora qui propose un catalogue de 17 pages entièrement dédié à la culture geek. L’enseigne collabore avec le fournisseur belge Road Sixty Geek, implanté dans 18 points de vente chez nos voisins.

«Nous avons réimplanté le magasin à la fin de l’été et regroupé le rayon geek avec les jouets et jeux vidéo, nous avons fait une sélection et retenu près de 2.500 références», détaille Sébastien Ledig, manager du département non alimentaire au Cora Concorde.

La culture geek séduit jusque chez le géant suédois du meuble Ikea: chaises de bureau ergonomiques, coussins de nuque, porte-gobelets et autres tapis de souris permettant de jouer confortablement à son jeu vidéo préféré ont envahi les rayons de l’enseigne cet automne, en collaboration avec Republic of Gamers, une sous-marque d’Asus.

Un marché gigantesque

Selon le rapport de Newzoo «Global Games Market» datant de 2020, environ un quart de la population mondiale joue aux jeux vidéo dans le monde. Un marché énorme donc, qui attise bien des convoitises.

Mais la culture geek ne se limite pas aux écrans noirs: les milliers de références de produits dérivés en tous genres vont des blockbusters de Marvel ou Disney en passant par les licences de franchises d’autres studios, à l’image de la saga «Harry Potter» ou de la série «Friends» qui, 27 ans après sa première diffusion télévisée, figure parmi les contenus les plus visionnés sur Netflix en Europe, tandis qu’aux États-Unis, HBO Max a racheté les droits de diffusion à prix d’or pour étoffer son catalogue de vidéos à la demande. Bref, la clientèle geek ne se limite pas aux adolescents ou aux collectionneurs. «On voit certains adultes venir s’offrir ce dont ils rêvaient étant plus jeunes», observe Christophe Ayroles du Réservoir. À côté de ces achats plaisir, il existe depuis le premier déconfinement une sensibilisation du public à l’activité des petites boutiques indépendantes. «Il y a aussi une partie d’achats cadeaux», observe, pour Cora Concorde, Sébastien Ledig. Les produits dérivés de films, séries, jeux ou mangas ont encore de beaux jours devant eux.