Laura Ferber, co-owner de Ferber Group. (Photo: Matic Zorman/archives)

Laura Ferber, co-owner de Ferber Group. (Photo: Matic Zorman/archives)

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», partagez une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie luxembourgeoise. Aujourd’hui, Laura Ferber propose plusieurs mesures pour relancer l’activité, et notamment inciter les gens à travailler plus.

Le pitch: Plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre pour relancer l’activité, et notamment exonérer les heures supplémentaires de charges pour inciter les salariés à travailler davantage.

L’idée: Pour relancer l’économie après cette crise, il faudrait inciter les gens à travailler plus pour, en partie, récupérer toutes les pertes accumulées.

1. Il est crucial que les employés soient dans le même bateau, et ceci n’est possible que s’ils gagnent plus pour les heures supplémentaires prestées, ou pour une performance plus importante. Deux mesures:

· Exonérer les heures supplémentaires de charges salariales et patronales. Et ces heures supplémentaires seraient défiscalisées pour le salarié (non imposable).

· Exonérer les primes versées pour une performance extraordinaire (une à deux fois par an) de toutes charges sociales, fiscales et patronales (limite à déterminer).

2. Comme, malheureusement, le bon de maladie est parfois utilisé abusivement, ne rembourser que 80% du salaire normalement perçu, parce qu’en maladie, les personnes ont également moins de frais (absence de frais de déplacement, etc.).

3. Une autre mesure serait encore de développer une fiscalité équitable pour toutes les sociétés: même fiscalité et taux d’imposition pour les multinationales, les fonds et les indépendants. Ces recettes fiscales supplémentaires pourraient être utilisées pour investir dans les secteurs d’avenir: data centers, start-up, infrastructures urbaines, en bref pour le futur du Luxembourg.

4. Libéraliser le foncier: moins de procédures administratives ou de blocages locaux pour obtenir les permis de construire afin d’augmenter l’offre de terrains, maisons, etc. Cela permettrait de soutenir le secteur de la construction immobilière et l’artisanat, et ainsi de combler le déficit de construction annuel tout en permettant à beaucoup de personnes de se rapprocher de leur lieu de travail, ce qui mènerait à plus de motivation et moins d’épuisement.

5. Demander aux fonctionnaires de faire un stage obligatoire dans le privé pour comprendre les problématiques du privé. À terme, le régime de la fonction publique devrait s’aligner sur celui du privé (pas de différences de traitement, de retraites, etc.).

6. Aujourd’hui, nous avons une crise sanitaire due, entre autres, à la mondialisation. Une crise environnementale («global warming») suivra, si on ne commence pas à respecter notre planète et ses ressources.

· Favoriser la production en cycle court: fabriquer et consommer localement pourrait être une solution (afin de favoriser la production locale, une baisse de la TVA sur les produits et services locaux pourrait être envisagée).

· L’État devrait prendre des mesures strictes en matière de diminution et de contrôle de la pollution (filtrer l’air et l’eau des déchets, bannir le plastique non recyclé, etc.). Cette priorité sur le développement durable et le contrôle de la pollution pourrait créer un nouveau secteur économique autour du développement durable et du recyclage.

7. Favoriser l’accès au statut d’indépendant, notamment par une libéralisation de la formation professionnelle, et faciliter la législation pour les cas de recours aux travailleurs indépendants.

L’auteur: , co-owner de Ferber Group

Toutes les idées sont bonnes à prendre, nous ne souhaitons restreindre ni votre réflexion ni votre imagination. Si, comme Laura Ferber, vous souhaitez contribuer à cette initiative, vous pouvez nous envoyer votre idée sous ce format:

- un mot-clé (par exemple: fiscalité);

- un titre explicite (par exemple: Baisser la TVA dans la restauration);

- un résumé en 300 signes maximum;

- un développement en 3.000 signes maximum;

- une photo de vous qui permettra d’illustrer l’article sur paperjam.lu.

À l’adresse: