Chez Auchan, un premier lot de 3.000 masques en tissu a très vite trouvé des amateurs. (Photo: Shutterstock)

Chez Auchan, un premier lot de 3.000 masques en tissu a très vite trouvé des amateurs. (Photo: Shutterstock)

Dans les rayons des supermarchés et les officines, les masques se retrouvent un peu partout au Luxembourg. De même qu’en France et en Belgique.

Rares sont ceux qui auraient pensé il y a quelques semaines que les masques se retrouveraient sur la liste des courses. Et pourtant, ils sont devenus un produit de consommation courante, voire même de première nécessité, dans la foulée de la pandémie de Covid-19.

À côté des (5 masques) et  en vue du déconfinement, la demande est soutenue, et de nombreux commerces y répondent.

De 5 à 50 pièces dans chaque boîte

C’est le cas de Delhaize, qui commercialise depuis mardi des lots de 50 pièces au prix de 31,49 euros. Un peu plus tard cette semaine, les clients trouveront aussi des boîtes de 5 unités vendues 3,85 euros, annonce l’enseigne au lion.

Son concurrent Auchan a vu son stock de 3.000 masques en tissu vendu 3 euros pièce s’envoler «très rapidement», de l’aveu même de sa porte-parole. «Nous attendons de nouvelles livraisons pour satisfaire la demande de nos clients», ajoute Sophie Morlé. Celle-ci prévoit aussi une livraison de masques chirurgicaux qu’elle promet d’écouler «à prix coûtant» d’abord sur le site web, puis en magasin, selon les approvisionnements.

Dans les rayons de Cactus, des masques à usage unique sont proposés en lots de 10 pièces pour un peu moins de 9 euros, selon le département des relations publiques de l’enseigne luxembourgeoise. Celle-ci vend aussi des masques en textile par trois pièces pour 9,95 euros.

Si, pour l’heure, Cactus dit répondre à une demande existante de sa clientèle, «nous estimons cependant que la distribution gratuite, annoncée hier (lundi, ndlr) par le gouvernement, aura un impact sur la demande de masques à usage unique en magasin», glisse son porte-parole, Christopher Probst.

Au-delà des supermarchés

Les masques de protection se retrouvent aussi dans les linéaires des magasins de bricolage, comme chez Bauhaus, où, le weekend dernier, des lots de 50 masques chirurgicaux s’affichaient à 49,95 euros.

Du côté des pharmacies, , a souligné, lundi, le SPL (Syndicat des pharmaciens luxembourgeois), dont la vice-présidente, Danielle Becker-Bauer, a illustré l’écart des tarifs entre un masque à usage unique, vendu environ 1,25 euro dans son officine, un masque FFP2, vendu quatre fois plus cher, et enfin un modèle réutilisable à 11,50 euros.

En gamme, comme en tarification, il y a donc l’embarras du choix.

La razzia à Thionville

En France, la grande distribution, invitée par le gouvernement, a commencé ce lundi matin à commercialiser des masques jetables pour la population. À Thionville, Carrefour avait vendu les siens en moins de deux heures. À 2,90 euros, les cinq masques étaient vendus directement en caisse, et sans carte de fidélité.

Autre stratégie chez Leclerc, où, pour 2,50 euros les cinq ou 5 euros les dix, le client devait faire la queue vers le bureau qui sert habituellement pour les réclamations ou les retours de produits défectueux. Et là, il faut une carte de fidélité pour pouvoir acheter dix masques par semaine seulement, histoire d’éviter des achats massifs suivis de reventes sur des sites de petites annonces entre particuliers.

Garder le contrôle

Les masques ont aussi fait leur apparition, très attendue, dans les linéaires des supermarchés belges. Du moins dans le secteur alimentaire, car les magasins de bricolage sont encore très démunis. Mardi 5 mai, on avouait chez Brico Arlon «ne plus en avoir et ne pas savoir quand on en aura», tandis que chez le voisin Hubo, «on attend aussi leur arrivée. Quand? On ne sait pas…»

Au Carrefour, par contre, c’était la ruée sur les boîtes de 50 masques vendues à 49 euros, disponibles aux caisses. Tout comme au Cora de Messancy, avec 50 à masques à 39,99 euros, mis en vente à l’accueil. En attendant des masques chirurgicaux qui seront proposés à 1,25 euro pièce. Le dénominateur commun des deux hypermarchés? «Garder le contrôle sur la vente, faire en sorte que tous les clients puissent en avoir», nous dit-on. La vente était donc surveillée, et limitée à une seule boîte par client.