L'atelier de retouches de Bram sert maintenant à la production de masques en tissu pour le personnel soignant, les entreprises et les autorités luxembourgeoises. (Photo: Bram)

L'atelier de retouches de Bram sert maintenant à la production de masques en tissu pour le personnel soignant, les entreprises et les autorités luxembourgeoises. (Photo: Bram)

La maison de mode Bram transforme son atelier de retouches pour la fabrication de masques en tissu. Six personnes ont été mobilisées. Elles prévoient d’en produire 1.000 en une semaine.

À l’arrêt depuis plusieurs semaines à cause de la crise du Covid-19, l’atelier de retouches de la maison de mode Bram, situé au sein du City Concorde à Bertrange, s’anime de nouveau.

Avec une mission un peu différente: au lieu de retoucher des robes ou des pulls, les salariés produisent des masques de protection depuis lundi matin. Ils seront offerts à différentes institutions luxembourgeoises, indique René Weise, directeur de la succursale. Quand? «La coordination de la donation est déjà en cours de planification», répond-il. «Ce sera sûrement la semaine prochaine.»

En tissu et réutilisables

En tissu Sontara, fourni gratuitement par une entreprise dont Bram préfère cacher l’identité, ils peuvent être portés par les infirmiers, les autorités ou dans les entreprises. Mais ils ne sont pas adaptés aux zones de soins intensifs puisqu’ils ne sont pas conformes aux classes de protection FFP2 ou FFP3. Ils sont aussi réutilisables après désinfection par ébullition.

Bram prévoit d’en produire 1.000 cette semaine. Six salariés parmi la dizaine qui travaillait encore ont été mobilisés. Ils n’ont «pas hésité à participer à l’action», selon René Weise. Au total, l’entreprise emploie habituellement 230 personnes.

«Nous avons offert nos infrastructures et nos capacités existantes et nous sommes heureux que cette action ait pu être mise en place aussi rapidement», estime l’entreprise.

Pas d’investissement

Bram a suivi l’appel du gouvernement. Il a annoncé cette semaine  via la Direction générale des classes moyennes du ministère de l’Économie. Même si ici, cela n’a rien coûté selon René Weise: «Comme nous disposons d’une infrastructure professionnelle, aucun investissement n’a été nécessaire.»

À côté de cela, l’entreprise, comme d’autres, souffre du Covid-19. Ses ventes ont baissé d’environ 50% en mars. Elle réfléchit à la sortie de crise. «Nous sommes en négociation avec nos fournisseurs pour minimiser les dommages causés. Ensuite, nous devons organiser l'entreprise de manière à ce que tous les aspects de la sécurité soient pris en compte», se projette le directeur. Il n’imagine pas un retour à la normale au niveau de la consommation des clients avant la fin de l’année.