C’est le ministre Jean Asselborn qui a annoncé l’expulsion du diplomate russe. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne/archives)

C’est le ministre Jean Asselborn qui a annoncé l’expulsion du diplomate russe. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne/archives)

L’Europe a commencé à appliquer ce qui est qualifié de «purge diplomatique». Des dizaines de diplomates ont en effet été priés de repartir vers Moscou. Le Luxembourg vient de décider de l’expulsion d’un membre du personnel de l’ambassade russe.

Le Luxembourg a décidé, ce 6 avril, de «déclarer persona non grata un diplomate de l’ambassade de Russie», annonce par voie de communiqué le ministère des Affaires étrangères et européennes de (LSAP). La personne visée avait «des activités contraires aux intérêts de sécurité du Luxembourg», est-il encore expliqué, sans autre précision.

Ce diplomate a maintenant 15 jours pour quitter le territoire.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une démarche européenne, couverte par l’article 9 de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques. L’Europe a en effet déclenché, depuis quelques jours, ce qui est qualifié du côté russe de «purge diplomatique». 

Selon un récent décompte de l’AFP, 260 diplomates ont été expulsés depuis le début du conflit en Ukraine. Certains pays ont commencé très tôt à leur demander de plier bagage, comme la Belgique à l’égard de 21 membres du consulat et de l’ambassade de Russie dès le 29 mars. Danemark, Suède, Italie, France, Allemagne ou Pays-Bas ont fait de même.

Les massacres de Boutcha ont accéléré le rythme des expulsions. Dans la grande majorité des cas, la justification était la mise en danger de la sécurité nationale. De nombreux expulsés étaient membre du GRU, le service de renseignement militaire qui bénéficient d’une couverture diplomatique.