Le mot «échec» est soigneusement évité, mais cela y ressemble tout de même furieusement. Ce jeudi, la firme allemande CureVac a confirmé des résultats décevants pour les tests de phase 2b-3 de son vaccin à ARN messager contre le coronavirus. Le produit est considéré comme «sans danger», ce qui est une bonne chose, mais est aussi pour le moins inefficace avec seulement 47% de résultats positifs face à la maladie.

Ces tests ont été réalisés auprès de 40.000 personnes en Europe et en Amérique du Sud.

La faute aux variants

Comment expliquer ce pauvre résultat, alors que les vaccins de Moderna et Pfizer-BioNTech atteignent une efficacité de 95%? Par les variants qui circulent actuellement. «C’est un contexte sans précédent d’au moins 13 variants circulant au sein du sous-ensemble de la population étudiée lors de cette analyse intermédiaire», explique le laboratoire. Qui a vu son titre s’effondrer à la Bourse de Francfort.

Malgré ce revers, CureVac compte poursuivre l’étude en cours et même demander une autorisation de commercialisation, qui a peu de chance d’être acceptée. Ses espoirs se reportent maintenant sur «le développement de candidats au vaccin de deuxième génération, en collaboration avec GSK. Ceux-ci sont prévus pour le second semestre 2022.»

En attendant, la nouvelle est mauvaise pour l’Union européenne, qui avait misé gros sur CureVac avec une . 329.399 étaient attendues au Luxembourg.