Olivier Debeugny: «Jusque-là, vous aviez le choix de faire appel à une société de traduction. Pour un document de 150 pages, c’était quatre jours avant de récupérer le document pour vérifier qu’il était conforme à vos exigences. Nous sommes 15 fois moins chers, et vous récupérez votre traduction tout de suite!» (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne)

Olivier Debeugny: «Jusque-là, vous aviez le choix de faire appel à une société de traduction. Pour un document de 150 pages, c’était quatre jours avant de récupérer le document pour vérifier qu’il était conforme à vos exigences. Nous sommes 15 fois moins chers, et vous récupérez votre traduction tout de suite!» (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne)

Après la levée de fonds et l’ouverture d’une filiale au Luxembourg, Lingua Custodia, la start-up d’Olivier Debeugny, a ouvert un nouveau front – l’assurance – et rêve d’Asie. La start-up fait partie des finalistes des premiers Start-up Stories Awards de Paperjam qui se sont déroulés le 18 décembre dernier.

Huit ans après ses premiers travaux de recherche et cinq ans après le lancement de son premier moteur, Lingua Custodia est partie à la conquête du monde… depuis l’Europe. Avec une cinquantaine de clients bancaires et financiers, la start-up d’Olivier Debeugny a fini par se poser vraiment au Luxembourg début octobre.

Sa filiale consacrée au développement commercial, hébergée à la Lhoft, est pilotée par Frédéric Moioli, jusque-là responsable des grands comptes du secteur financier chez GFI Informatique. Polyglotte évidemment (français, anglais, italien), puisque la start-up est spécialisée dans trois types de services: des moteurs de traduction automatique spécialisés par type de document (prospectus de fonds, rapports annuels, analyses financières); des moteurs de traduction automatique sur mesure permettant d’apprendre le vocabulaire spécifique employé par une institution financière et de personnaliser ses traductions; et un service original combinant traduction automatique et postédition humaine pour des traductions finalisées, prêtes à l’emploi. Soit une centaine de moteurs spécialisés, disponibles en neuf langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, portugais et, plus récemment, chinois et japonais).

«Jusque-là, vous aviez le choix de faire appel à une société de traduction. Pour un document de 150 pages, c’était quatre jours avant de récupérer le document pour vérifier qu’il était conforme à vos exigences. Nous sommes 15 fois moins chers, et vous récupérez votre traduction tout de suite!», disait, en avril, . Les professionnels de la finance peuvent passer jusqu’à 15% de leur temps à traduire eux-mêmes des textes trop techniques ou trop urgents pour être externalisés. Un marché estimé à un milliard d’euros.

En juillet, elle annonce une nouvelle levée de fonds, 1,1 million d’euros, soit 2,4 millions d’euros depuis 2011 et «une étape déterminante dans le développement de Lingua Custodia, explique le fondateur de la start-up. Elle valide la qualité de notre recherche, ainsi que le niveau technologique et la robustesse de nos fondamentaux, socles sur lesquels nous allons pouvoir établir notre position en Europe avant de nous tourner vers le marché asiatique dans les deux prochaines années.» Outre son département commercial, cela lui permet d’offrir de nouveaux outils, logo, charte graphique et site web, à ses équipes.

Fin octobre, Lingua Custodia annonce avoir développé . Toujours en pleine effervescence.

Fiche

Création: 2014 à Paris, et août 2019 pour Lingua Custodia Luxembourg

Localisation: House of Startups

Capital social: 12.000 euros au Luxembourg

Fondateurs: Olivier Debeugny, Stéphanie Mogenot (pour la filiale)

Levée de fonds: 1,4 million d’euros (1,1 million cette année)

Chiffre d’affaires: 1 million d’euros

Employés: 17

Objectif de croissance: Développer et structurer la partie commerciale avant d’attaquer le marché asiatique d’ici deux ans