Selon le ministre Romain Schneider, la détection d’un cas de peste porcine au Luxembourg n’est qu’une question de temps. (Photo: Shutterstock)

Selon le ministre Romain Schneider, la détection d’un cas de peste porcine au Luxembourg n’est qu’une question de temps. (Photo: Shutterstock)

Les ministres de l’Agriculture (LSAP) et de l’Environnement  (Déi Gréng) n’en ont pas fini avec la peste porcine africaine. Ni sur le terrain, ni à la Chambre des députés, où les questions de l’opposition se suivent à bon rythme.

La peste porcine africaine qui sévit en Belgique a poussé le gouvernement luxembourgeois à prendre différentes mesures: information sur les mesures de protection biologiques à prendre, installation d’une clôture de 8km, délimitation d’une zone blanche dans laquelle les sangliers seront abattus...

 et maire de Bascharage  (CSV), peu heureux de la manière de faire du ministre de l’Agriculture.

Un nouvel os à ronger

Et si ce dernier a , il doit aussi, tout comme la ministre de l’Environnement, composer avec une série de questions parlementaires. Car le CSV semble avoir trouvé là un nouvel os à ronger. Et ne semble pas vouloir se priver de ce plaisir.

Ainsi, ce jeudi, les deux ministres ont apporté des réponses à une série de questions posées par la cheffe de fraction . Celle-ci souhaitait savoir si un embargo serait décrété sur le transport et l’élevage de porcs si l’épidémie se déclarait, si des plans d’urgence avaient été prévus, si la coordination avec les pays voisins serait assurée... Les réponses ont été positives. 

Michel Wolter est entré dans la danse ce vendredi, signant deux nouvelles questions.

La première est adressée à Carole Dieschbourg. Le député souhaite savoir si la ministre a bien constaté que la clôture en cours d’installation entre Grass et Linger ne suivait pas le tracé figurant sur le plan annexé à la décision du gouvernement.

«Madame la ministre n’est-elle pas d’avis que la pose de ladite clôture se fait actuellement en violation de la loi concernant la protection de la nature et des ressources naturelles?», interroge encore Michel Wolter.

Un règlement illégal?

La seconde est destinée à Romain Schneider. Cette fois, Michel Wolter évoque la zone blanche située entre la clôture luxembourgeoise et celle installée en Belgique.

Une zone dans laquelle tous les sangliers seront abattus. Le député constate que le règlement adopté le 29 mars par le gouvernement stipule que la délimitation de cette zone blanche figure en annexe sur un plan. «Or le plan annexé ne délimite en rien ladite zone», relève le député.

Qui considère dès lors le règlement comme illégal. Et que le gouvernement ne dispose d’aucune base légale pour le faire exécuter. Michel Wolter semble impatient de connaître la position du ministre à ce sujet et de savoir si un autre règlement est en préparation.

Les réponses doivent être apportées dans un délai d’un mois. D’ici là, sur le terrain, la situation aura sans aucun doute encore évolué.