Jeannot Waringo (deuxième en partant de la droite) devra passer en revue le processus d’embauche et la gestion du personnel à la Cour pour le compte du Premier ministre. (Photo: Paperjam /Archives)

Jeannot Waringo (deuxième en partant de la droite) devra passer en revue le processus d’embauche et la gestion du personnel à la Cour pour le compte du Premier ministre. (Photo: Paperjam /Archives)

Le Premier ministre Xavier Bettel a nommé un représentant spécial chargé d’examiner la politique de la Cour en matière de ressources humaines, d’après Reporter.lu.

La rotation soutenue des effectifs au service des souverains incite le gouvernement à vouloir mettre de l’ordre au sein de la Cour, indique le média Reporter.lu, ce jeudi matin, qui a compté plus de 30 personnes ayant quitté la Cour ou ayant été poussées vers la sortie depuis 2015. Dernière en date: , en poste depuis 2016.

Une situation qui a interpellé le gouvernement au point de provoquer la nomination de Jeannot Waringo, ancien directeur de l’Inspection générale des finances et solide maillon du ministère des Finances, au poste de représentant spécial du , fin juin, comme l’a confirmé le ministère d’État à Reporter.lu. Ce serviteur de l’État émérite a multiplié les mandats stratégiques aux sein des conseils d’administration de SEO, de Lux-Development ou encore du Fonds du logement, qu'il a cédés à son départ en retraite, tout en conservant la présidence du conseil d'administration des CFL. M. Waringo devra livrer des propositions de réforme et rapportera ses analyses directement auprès du Premier ministre.

L’implication de la Grande-Duchesse dans le viseur

Le gouvernement cherche à exercer davantage de contrôle sur la politique d’embauche de la Cour, d’autant que les frais de personnel sont financés par le contribuable. Ils s’élevaient à 7,6 millions d’euros en 2018 sur un budget global de 10,7 millions pour la Maison du Grand-Duc.

Le rôle de la Grand-Duchesse est indirectement dans le viseur, puisqu’elle semble plus impliquée que son époux dans le processus d’embauche, même pour le personnel qui n’est pas amené à travailler pour son compte.

avait déjà placé la Cour sous les projecteurs. La consultante externe avait été engagée malgré des antécédents judiciaires.

Plus récemment, le suicide d’un collaborateur de la Cour, qui aurait un lien direct avec un licenciement sans préavis, a accéléré les réflexions du gouvernement sur la nécessité de mettre son nez dans la politique du personnel de la Cour, selon Reporter.lu.

La décision a été prise en accord avec le , mais marque une implication inédite du gouvernement dans les affaires de la Cour.