Le directeur de Guardian Europe précise qu’une activité de laminage sera maintenue sur le site de Dudelange. (Photo: Paperjam/archives)

Le directeur de Guardian Europe précise qu’une activité de laminage sera maintenue sur le site de Dudelange. (Photo: Paperjam/archives)

Pour le directeur Europe de Guardian, c’est le fléchissement du marché du verre plat dans la zone couverte par le Luxembourg qui le contraint à fermer un des deux fours. Dans le Wort, Guus Boekhoudt annonce le lancement des négociations sociales en septembre.

Dans une interview au Wort ce 18 août, le directeur Europe du groupe verrier Guardian confirme bien sur 461 au Luxembourg à la suite d’un plan de restructuration au niveau des unités de production de Dudelange et Bascharage.

Guus Boekhoudt, responsable pour l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, précise que les négociations concernant un plan social démarreront en septembre. Il insiste cependant pour dire que l’unité de Dudelange ne fermera pas et qu’une activité de laminage continuera à fonctionner.

Pour le responsable de Guardian, la réduction des activités au Luxembourg n’est en rien liée avec la construction d’une nouvelle unité en Pologne. «Ce serait tout à fait erroné», insiste-t-il. «La distance à parcourir pour transporter le verre de manière économique jusqu’au client est de 300 à 400 kilomètres. L’usine de production doit donc être située dans ce rayon d’action.»

Les incertitudes liées au coronavirus

Il pointe avant tout une diminution de l’activité dans la zone desservie par les unités luxembourgeoises et donc une surcapacité dans la production de verre plat depuis quelques années. «C’est pour cette raison qu’il n’est plus nécessaire d’avoir deux fours à Luxembourg.»

Et la crise du Covid-19 ne va rien arranger. Guus Boekhoudt explique en effet que le groupe regarde actuellement l’évolution des comportements des entreprises par rapport à la pratique du télétravail. «La question se pose, par exemple, de savoir si plus d’espace de bureaux sera nécessaire à l’avenir pour tenir compte des distances entre les employés ou si, à l’avenir, les gens travailleront moins au bureau et plus à domicile. En ce moment, il y a beaucoup d’incertitude chez les clients.»

Mais la tendance qu’il observe en Europe de l’Ouest est une diminution de la volonté d’investir dans de grands bâtiments.