Google nourrit de grandes ambitions pour Bissen et le Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Google nourrit de grandes ambitions pour Bissen et le Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Google présentera ce jeudi, d’abord aux médias puis aux habitants de Bissen, son projet d’implantation de data center. Les consommations d’électricité et d’eau seront deux questions centrales, et de gros enjeux.

Une partie du sera détaillée ce jeudi. Tout d’abord aux médias, , sans aucun doute avides d’explications autour d’un projet mené jusqu’à présent dans une volontaire discrétion.

7% de la consommation électrique nationale

Il sera sans aucun doute beaucoup question d’approvisionnement électrique. Selon les chiffres que la presse spécialisée livre mais qui ne sont pas toujours vérifiables, internet engloutirait 10% de la production électrique mondiale annuelle. Et les data centers y contribueraient grandement: selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la demande en électricité des data centers était estimée en 2018 à 198TWh (térawatt-heure), soit près de 1% de la demande mondiale ou l’équivalent de la production de 28 réacteurs nucléaires pendant un an. 

Le projet de Bissen interpelle aussi sur ce point. Selon nos confrères de RTL, sur base de l’année 2018 comme référence, le data center luxembourgeois avalera à lui seul 7% de la consommation nationale, puis 12% une fois la seconde phase achevée et les capacités de Creos, le gestionnaire de réseau, augmentées. Ce qui ne manquera pas d’engendrer certains risques de pénurie d’approvisionnement en cas de tension sur le marché, de surconsommation des ménages, de facteurs extérieurs (hiver froid...). Cela dans un pays qui produit très peu d’électricité, comme l’a démontré le dernier rapport de l’ILR: 5.825GWh importés en 2018 sur 6.611 consommés, et qui .

En Belgique, pour ses data centers de Saint-Ghislain, Google a signé des contrats de fourniture en électricité verte et installé 10.665 panneaux solaires.

La consommation d’eau interpelle aussi. Comme c’est le cas à Saint-Ghislain, en Belgique, Google envisage la technique du «free cooling», soit un refroidissement via les eaux de l’Alzette. Le débit de la rivière s’en ressentira, à hauteur de 1% lors de la première phase, de 2% suite à la seconde. 

Une eau qui repartirait ensuite dans l’Alzette avec un impact négligeable sur la température, assure Google. 

Les élus locaux, les citoyens, mais aussi les membres de .