La centrale de Cattenom est en activité depuis 1986, mais EDF voudrait prolonger sa durée de vie au-delà de 40 ans. (Photo: Flickr)

La centrale de Cattenom est en activité depuis 1986, mais EDF voudrait prolonger sa durée de vie au-delà de 40 ans. (Photo: Flickr)

Les ministres de l’Environnement et de l’Énergie ont envoyé une lettre ouverte à l’Autorité française de sûreté nucléaire marquant leur désapprobation face à la poursuite de l’activité de la centrale lorraine.

et ont adressé au directeur général de l’ASN un courrier dans le contexte de la procédure de consultation publique relative à la prolongation de la durée de vie des réacteurs de 1.300 MW dont fait partie la centrale nucléaire de Cattenom, à la frontière franco-luxembourgeoise. «Il nous semble particulièrement important d’attirer votre attention sur la nature transfrontière des questions de sécurité dans le cadre des centrales situées à proximité des frontières des pays voisins», soulignent les ministres Déi Gréng.

«Nous doutons de l’efficacité des moyens mis à votre disposition pour assurer le respect de vos prescriptions. En effet, il ressort du projet sous rubrique que certaines de vos demandes formulées lors des derniers réexamens en 2007 restent, à ce jour, sans réponse», s’inquiètent-ils. Avant de soulever plusieurs lacunes, notamment la gestion des déchets nucléaires insuffisamment documentée dans le projet de position de l’ASN, les capacités financières d’EDF alors qu’aucun plan de financement n’a été dévoilé, l’impact de la centrale sur les ressources en eau (pollution et augmentation de la température, ponction des ressources) et l’évaluation des incidences sur l’environnement d’une prolongation de la durée de vie de la centrale nucléaire mise en service en 1986. Une telle évaluation devant en effet comporter une consultation des pays voisins en cas de centrale frontalière.