Le bourgmestre de Bissen, Jos Schummer, veut que le dossier avance sereinement. (Photo: Matic Zorman / Archives)

Le bourgmestre de Bissen, Jos Schummer, veut que le dossier avance sereinement. (Photo: Matic Zorman / Archives)

Le conseil communal de Bissen a rendu jeudi un avis favorable au reclassement d’une zone de 34 hectares à vocation agricole en zone spéciale data center. Une modification du PAG qui est du sur-mesure pour Google, évidemment.

Petit à petit, le nid de Google se construit. Jeudi en fin d’après-midi, le conseil communal de Bissen a en tout cas rendu un avis favorable à «la modification ponctuelle du PAG existant», explique Jos Schummer, le bourgmestre de la commune, à Paperjam.

Cinq abstentions et deux «non»

Mais le vote a révélé quelques surprises. Ainsi, l’opposition s’est abstenue, tandis que deux membres de la majorité CSV ont voté contre. De sorte que le point a été approuvé mais avec seulement 4 voix clairement favorables sur 11. Assez cependant pour qu’il poursuive son cheminement administratif.

le conseil avait déjà donné son feu vert à des modifications ponctuelles du PAG. Le dossier a ensuite été rendu public afin que chacun puisse formuler des remarques en prélude à l’avis à rendre sur le reclassement. 76 ont été déposées.

«Mais la plupart n’étaient en théorie pas recevables. Certaines évoquaient Google, or cette entreprise n’a pour le moment encore aucun lien officiel avec les procédures. D’autres soulevaient des questions au niveau de l’aménagement du site du Busbierg. Or, ce n’est pas le sujet ici, qui n’est que du reclassement de terrains. Néanmoins, j’ai pris bonne note de ces remarques afin de les inclure ensuite dans le plan d’aménagement», poursuit le bourgmestre.

Un projet à 1 milliard d’euros

C’est évidemment que c’est bien de Google qu’il s’agit puisque la firme de Mountain View est bien derrière la société London Bridge qui a acquis les terrains. Elle souhaite implanter un data center sur le site, pour un investissement qui pourrait être d’1 milliard d’euros et source de 300 emplois directs.

Google va maintenant pouvoir déposer un plan d’aménagement, sur lequel elle travaille sans doute depuis des mois. C’est celui-ci qui décrira de manière plus précise les besoins en eau et en électricité du futur data center, mais aussi les sources d’approvisionnement. Il reste un espoir de le voir sur la table des élus locaux avant la fin de cette année.