Complice et souvent d’excellente humeur, le duo formé par les frères Angelo et Giovanni Vaccaro s’est vite imposé comme une valeur sûre de la scène culinaire luxembourgeoise. (Photo: Loxalis)

Complice et souvent d’excellente humeur, le duo formé par les frères Angelo et Giovanni Vaccaro s’est vite imposé comme une valeur sûre de la scène culinaire luxembourgeoise. (Photo: Loxalis)

Grâce à une superbe terrasse ombragée, une cuisine gourmande et une salle spacieuse, Giovanni et Angelo Vaccaro profitent au maximum de cette belle arrière-saison dans leur restaurant Loxalis. Avec un sourire franc qui fait du bien.

Depuis 2014, ils dirigent côte à côté le restaurant , à Dudelange, une des adresses les plus courues de la Minett. Au lendemain du lancement de leur nouvelle carte, les sympathiques frangins Angelo et Giovanni Vaccaro font tout pour rattraper comme ils le peuvent une saison difficile, sans se départir de leur bonne humeur, et ils tablent plus que jamais sur les atouts de leur bel établissement.

Pouvez-vous nous rappeler vos parcours respectifs?

Giovanni Vaccaro. – «Nous sommes issus d’une famille d’immigrés siciliens, venus à l’époque pour travailler dans les usines du sud du Luxembourg. Notre mère a toujours cuisiné à la maison, et cet amour pour la cuisine nous a été transmis à tous les deux, mon frère et moi. À quelques années d’intervalle, nous nous sommes formés à l’école hôtelière Mondon de Metz, puis nous avons écumé les grandes maisons de la région, notamment en hôtellerie: L’Intercontinental, à l’époque, le Domaine thermal de Mondorf, le Mercure Kikuoka de Canach, le Sofitel Europe... À la quarantaine, on a eu l’occasion de reprendre Loxalis en gagnant l’appel d’offres public lancé par la Croix-Rouge pour la gérance de l’ancien casino de Dudelange. J’ai tenté en parallèle l’aventure d’un restaurant axé sur les produits locaux à Differdange, mais cela n’a pas vraiment marché, du coup j’ai rejoint Angelo ici, comme nous l’avions envisagé initialement! 

Comment faites-vous face à la situation sanitaire actuelle et à cette saison si difficile?

Angelo Vaccaro. – «Le choc du confinement était évidemment soudain et nous a laissés un peu pantois, comme partout. Nous avons fait ce qu’il fallait pour faire un nettoyage méticuleux, mais nous avons préféré laisser nos équipes chez elles et ne pas opter pour la vente à emporter, qui nous paraissait difficile ici. Lors de la réouverture, nous avons pu profiter de notre belle terrasse arborée, et le grand espace de notre salle intérieure fait que nous n’avons perdu que 10 à 20% de notre capacité d’accueil sans avoir à utiliser de parois plexi. Nous avons adapté notre carte et avons simplement continué à offrir ce que les gens viennent chercher chez nous: un endroit où tout le monde se sent bien à tout moment, où les enfants ont leurs portions adaptées, où toutes les générations peuvent se retrouver autour de bons plats gourmands et sans chichis... 

Justement, quelles sont vos inspirations du moment pour les nouveaux menus?

«Comme depuis de nombreuses années, nous mettons évidemment à l’honneur les produits locaux et de saison. Plus de tomates, plus d’aubergines et plus de courgettes pour quelques mois! Place au potiron, au panais, au topinambour. On travaille avec un maximum de légumes bio, des pommes de terre et des œufs bio luxembourgeois, de la viande locale. Nous fumons notre propre saumon en darne aussi, une des nouveautés de cette rentrée. Les classiques, comme la bouchée à la reine et les pâtés en croûte, restent aussi à la carte, car ils sont très demandés. Et nous avons aussi la trentaine de repas quotidiens à assurer pour la résidence de jour qui se trouve à l’étage. Nos clients vont pouvoir retrouver un mi-cuit de bœuf et ses artichauts frits, un beau turbot meunière et ses légumes racines confits, de la joue de bœuf au pinot noir, un parfait aux mirabelles.... Et nous avons toujours de belles options sans gluten et sans lactose. 

Quels seraient les rêves d’Angelo et Giovanni Vaccaro?

Angelo. – «Si on a évolué en admirant le travail de grands chefs comme Alain Passard ou Frédéric Anton, je me sens personnellement toujours plus attiré par les cuisines authentiques de notre enfance. Je rêve en permanence de cuisine avec Anna, notre ‘tia’ sicilienne!»

Giovanni. – «Une des choses qui me trottent dans la tête relève plutôt des voyages. J’aimerais beaucoup pouvoir me rendre dans des pays d’Asie, ou encore d’Amérique latine et découvrir des gastronomies, des cultures culinaires et des goûts qui me sont encore complètement étrangers. Ça me plairait beaucoup.»

150, rue de la Libération, Dudelange

T.: 24 55 97 21

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