Un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, après des frappes de l’armée russe. (Photo: Ralf1969/commons wikimedia)

Un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, après des frappes de l’armée russe. (Photo: Ralf1969/commons wikimedia)

Une semaine après le début de l’offensive russe en Ukraine, la pression se fait de plus en plus forte sur les principales villes du pays. L’Ukraine dénonce des frappes russes sur une centrale nucléaire. 

L’armée russe continue de mettre la pression sur les principales villes du pays au 9e jour de l’offensive sur l’Ukraine. Kiev, Kharkiv ou encore Marioupol subissent des bombardements, mais les forces ukrainiennes résistent.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, après des frappes de l’armée russe. Selon les autorités ukrainiennes, l’incendie est sous contrôle et la sécurité nucléaire est garantie. Mais Kiev dénonce cette attaque russe et accuse Moscou de recourir à la terreur nucléaire en ciblant ce type d’infrastructure.

«Nous alertons tout le monde sur le fait qu’aucun autre pays hormis la Russie n’a jamais tiré sur des centrales nucléaires. Cet État terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant d’ajouter: «L’Ukraine compte 15 réacteurs nucléaires. S’il y a une explosion, c’est la fin de tout. La fin de l’Europe. C’est l’évacuation de l’Europe».

Sur Twitter, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), «appelle à cesser l’usage de la force et avertit d’un grave danger si les réacteurs sont touchés». L’organisation surveille de près les niveaux de radioactivité. Pour le moment, ils restent inchangés sur le site de la centrale de Zaporijia, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l’énergie du pays.

Dans le même temps, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu, estimant que les actions de la Russie et de son président, Vladimir Poutine, sont une menace directe pour la sécurité en Europe.

Seule lueur d’espoir, lors des pourparlers en Biélorussie, l’Ukraine et la Russie ont convenu d’organiser des couloirs humanitaires afin de pouvoir évacuer les civils des zones de combats.