Le Convention Bureau poursuit ses «sales missions», au format digital. (Photo: Convention Bureau)

Le Convention Bureau poursuit ses «sales missions», au format digital. (Photo: Convention Bureau)

Comment promouvoir le Luxembourg à l’étranger en cette période de crise sanitaire? Cette semaine, nous posons la question à différents acteurs du pays. Le Convention Bureau mise sur l’outil vidéo et les événements digitaux.

Le Luxembourg Convention Bureau (LCB), structure dédiée aux congrès internationaux et événements d’affaires opérationnelle depuis quelques mois avant la crise, s’est retrouvé stoppé par le Covid-19. «On peut tenir des réunions, c’est possible et réalisable au Luxembourg, à condition de suivre les règles», rappelle pourtant François Lafont, son CEO. Mais les appréhensions perdurent, les foires et salons continuent de s’annuler… Il a donc fallu revoir la stratégie.

«D’abord, nous n’avons jamais lâché le contact avec nos clients et prospects. Par visioconférence ou par téléphone, nous leur demandons régulièrement comment ils vont, pour garder un contact humain. Cela peut être des agences qui étaient intéressées par la destination Luxembourg pour des événements corporate, des associations qui envisageaient des congrès au Luxembourg…» Le but étant de leur rappeler que dès qu’ils seront prêts à reprendre les manifestations, ce sera possible.

Le Convention Bureau continue également ses «sales missions», missions de démarchage commercial international, mais au format virtuel. «Chaque semaine, nous en avons deux ou trois», un rythme similaire à celui d’avant-crise. Pour promouvoir le Luxembourg, les visites physiques se sont en revanche transformées en vidéos, envoyées à des agences ou lors de forums, par exemple. Elles remplacent aussi les salons annulés. «Rien que la semaine dernière, nous en avons tourné trois», cite François Lafont. Elles sont à chaque fois ciblées selon le sujet.


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Trois congrès

Côté associations, «il y a trois congrès pour lesquels nous avions déposé une candidature, et trois que nous avons gagnés», se réjouit le directeur du LCB. D’abord, . Le Luxembourg fera partie des six hubs régionaux répartis dans le monde. Il mêlera présentiel et diffusions, en live ou par enregistrement, pour certaines conférences. «Que l’ICCA ait choisi le Luxembourg pour ce premier congrès hybride, ça a une signification particulière. Cela veut dire que les acteurs ont su prouver qu’on est capable d’accueillir en toute sécurité les participants.» Ils seront 150, venant aussi bien du Danemark, d’Italie que de Norvège…

Les deux autres seront annoncés plus tard, mais auront lieu «à l’horizon 2025», prévoit-il.

«Avec l’hybridation, le média congrès est en mutation grâce à une ouverture de l’audience», commente François Lafont. Elle permet de lever les barrières de temps et d’argent liées au transport.

Encore jeune, le Convention Bureau ne chiffre pas l’impact économique de la crise. La structure est financée par l’État et la Ville de Luxembourg. Elle ne réalise donc pas de chiffre d’affaires à proprement parler. Elle reçoit un budget annuel de 1,8 million d’euros. Reste à savoir si un coup de pouce est prévu, après cette année particulière.