La recherche contre le cancer fait des pas de géant, mais nécessite des moyens financiers colossaux. (Photo: Shutterstock)

La recherche contre le cancer fait des pas de géant, mais nécessite des moyens financiers colossaux. (Photo: Shutterstock)

Candriam a lancé un fonds pour investir dans la recherche et le traitement du cancer en février 2019. Après un an son bilan est impressionnant, tant en termes de récolte que de performance.

Il y a un an, le 4 février 2019, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le gestionnaire d’actifs Candriam, dont la maison mère est basée au Luxembourg, a lancé un nouveau véhicule destiné à récolter des fonds pour investir dans des sociétés qui luttent contre cette maladie.

Un an plus tard, le fonds Candriam Equities L Oncology Impact – un fonds Ucits luxembourgeois – investit dans une soixantaine de sociétés cotées et les actifs s’élèvent déjà à 570 millions de dollars. «En termes de récolte, nous sommes nettement plus loin que ce que nous avions imaginé», observe Rudi Van Den Eynde, responsable Actions mondiales thématiques au sein du groupe et responsable du fonds.

Ce premier bilan chiffré montre donc bien que le cancer concerne la population, et les investisseurs, partout dans le monde. Logique: selon les statistiques actuelles, ce fléau reste la deuxième cause de mortalité sur la planète et près de quatre personnes sur dix seront atteintes au cours de leur vie. Le vieillissement de la population ne fait également qu’accroître le nombre de personnes touchées.

Recherche, diagnostic et traitement

Mais la recherche avance et les moyens financiers supplémentaires permettent des progrès rapides. D’où l’idée un peu inhabituelle d’investir dans le traitement d’une seule maladie. «Nous disposons de 20 années d’expérience dans ce domaine grâce à notre fonds biotech», explique M. Van Den Eynde. «La différence principale est que, dans ce premier véhicule, nous misons majoritairement sur des sociétés produisant de nouveaux médicaments, alors qu’avec ce fonds oncologie, nous visons à la fois la recherche, le diagnostic et le traitement.»

Pour mieux répartir le risque, les gestionnaires du fonds – une équipe composée en partie de spécialistes des biotechnologies – ont misé à la fois sur des grandes sociétés pharmaceutiques dont l’oncologie n’est qu’un segment et des sociétés plus petites qui n’ont pas encore délivré de solutions, mais sont jugées très prometteuses. «Nous ne visons qu’une maladie, mais à travers différents sous-secteurs», précise Rudi Van Den Eynde.

Nous ne visons qu’une maladie, mais à travers différents sous-secteurs.
Rudi Van Den Eynde

Rudi Van Den Eynderesponsable Actions mondiales thématiquesCandriam

Le choix semble actuellement judicieux: sur un an, la performance du fonds est de 41%, ce qui en fait une des meilleures références au niveau mondial.

Et, en plus d’apporter de nouvelles munitions à la recherche contre le cancer, ce fonds permet aussi de soutenir des associations qui luttent contre la maladie. «Dans chaque pays où le fonds est commercialisé, nous donnons 10% des frais de gestion nets à une organisation», confirme Jean-Yves Maldague, directeur financier pour le groupe et responsable de Candriam Luxembourg. «Au Luxembourg, nous sommes en train de finaliser l’accord avec , qui effectue un travail formidable vis-à-vis des enfants malades.»

Une politique de ristourne que Candriam applique d’ailleurs à l’ensemble de ses fonds, qui visent un objectif de responsabilité sociétale.