La nouvelle est tombée en début de semaine: . Un lieu sollicité par un certain nombre de voyageurs luxembourgeois ou frontaliers, puisqu’il se trouve à moins de 2h de route de Luxembourg ou de Thionville. «Pour l’instant, les vols continuent», témoigne Jean-Loup Stradella, juriste au Centre européen des consommateurs Luxembourg (CEC). Il n’a pas encore reçu de requêtes de passagers dont les vols ont été annulés à cause de la faillite, mais s’attend à ce qu’elles arrivent «dans les prochaines semaines».

Quels seront les droits des consommateurs dans ces cas-là? Le billet doit leur être remboursé, confirme le juriste. Le règlement européen 261/2004 sur le droit des passagers aériens le prévoit.

Le changement d’aéroport, seulement avec prise en charge

Une compagnie aérienne pourrait aussi changer l’aéroport de départ ou d’arrivée: par exemple, le transférer au Findel au lieu de Francfort. Si cela ne l’arrange pas, le passager peut refuser et demander le remboursement, à condition que le nouvel aéroport ne soit pas «dans la même ville ou dans la même zone géographique» que le précédent. Il n’existe pas de «distance limite», selon le juriste. Il estime que Luxembourg ne fait pas partie de la même zone que Francfort-Hahn. Dans tous les cas, «la compagnie aérienne est tenue de les transporter ou de dédommager le déplacement entre les deux aéroports».

Remboursés, les passagers dont le vol est annulé à cause de la faillite ne pourront cependant pas bénéficier d’une indemnisation supplémentaire, comme c’est le cas habituellement, notamment pour compenser le fait que les nouveaux billets pourraient coûter plus cher. Et ce parce que le dépôt de bilan de l’aéroport constitue une «circonstance extraordinaire», comme de mauvaises conditions météorologiques ou une grève des contrôleurs aériens par exemple.

Une faillite d’aéroport vaut toujours mieux qu’une faillite de compagnie pour un client. Puisque dans le deuxième cas, «plus personne ne peut rembourser, les passagers ne reçoivent donc aucun remboursement»,  Jean-Loup Stradella. Alors que dans le cas qui se pose à Francfort-Hahn, ce sont les compagnies, toujours existantes, qui rembourseront les passagers.