Une récente étude du Liser montre que les employeurs luxembourgeois sont les plus exigeants dans les annonces de recrutement. Mais ils insistent aussi davantage sur les aptitudes personnelles plutôt que sur les compétences techniques.

Malgré la proximité géographique, les différents territoires de la Grande Région ont développé des modèles économiques très différents les uns des autres. Pour ceux qui n’en seraient pas convaincus, le Liser vient de publier une étude pointue sur les compétences réclamées aux salariés des différents territoires de la Grande Région à partir du décryptage des offres d’emploi.

Il en ressort notamment que les compétences en économie, gestion et marketing sont demandées dans 71% des offres d’emploi au Luxembourg et 63% en Lorraine. C’est nettement moins le cas en Wallonie (45%), en Rhénanie-Palatinat (34%) et en Sarre (32%).

736.000 offres d’emploi

Pour mener à bien cette étude, le Liser a décrypté quelque 736.000 offres d’emploi sur plus de 270 portails internet dédiés entre septembre 2018 et septembre 2019.

16 types de compétences ont été analysées, divisées entre «hard skills» (compétences techniques qui s’acquièrent par la formation) et «soft skills» (compétences liées aux traits de personnalité et au comportement).

Au total, 6,8 millions de compétences sont mentionnées dans ces offres. Mais parmi les cinq zones analysées, ce sont les employeurs luxembourgeois qui se montrent les plus exigeants avec une moyenne de huit compétences demandées par annonce pour une moyenne de cinq pour la Grande Région, la Lorraine et la Wallonie. Les Länder allemands n’en exigent que quatre.

«Hard» et «soft skills»

Au niveau de la Grande Région toujours, les «hard skills» l’emportent sur les «soft skills» (52% contre 48%). Au Luxembourg, c’est l’inverse qui est observé. Les «soft skills» représentent 55% des compétences exigées.

Plus de la moitié des annonces exigent en effet «adaptabilité et flexibilité», «travail en équipe», «professionnalisme», «esprit critique», «leadership» et «gestion de projet».

Les employeurs du Grand-Duché ne se montrent en revanche pas plus exigeants au niveau des compétences en langues étrangères, celles-ci n’étant réclamées que dans 45% des annonces (46% pour la Grande Région).