Le grand bal des cérémonies des bons vœux s’est ouvert à la Chambre des députés. (Photo: Paperjam/Romain Gamba)

Le grand bal des cérémonies des bons vœux s’est ouvert à la Chambre des députés. (Photo: Paperjam/Romain Gamba)

Le président de la Chambre des députés, Fernand Etgen (DP), a présenté ses bons vœux ce lundi dans une ambiance plus conviviale que politique. L’occasion d’évoquer tout de même la volonté de débuter le travail sur la création d’un organe d’évaluation des politiques publiques.

C’est à la Chambre des députés que s’est ouvert le grand bal des cérémonies de bons vœux et autres pots de Nouvel An. Un événement qui prenait un relief particulier cette année puisqu’il était le dernier du genre pour Claude Frieseisen, le secrétaire général de la Chambre, qui partira à la retraite dans quelques semaines. Raison pour laquelle le Premier ministre  (DP) avait notamment tenu à être présent.

Un nouveau secrétaire général avant la fin janvier

Le grand patron du personnel de la Chambre et garant de son bon fonctionnement ne cachait pas un brin d’émotion après près de 20 ans passés à ce poste. «Mais c’est simplement une nouvelle étape», confie-t-il. «La Chambre se remettra de mon départ, soyez-en rassurés, et je souhaite que mon successeur apporte sa propre touche à notre institution.»

Claude Frieseisen estime avoir eu le privilège de «travailler avec une équipe très professionnelle» qui a notamment dû gérer le tournant de la digitalisation. «On a su aussi démontrer qu’avec une équipe assez petite, on pouvait organiser des événements de grande qualité: l’assemblée parlementaire de l’Otan en 2013, celle de la Francophonie en 2017, puis de l’OSCE en 2019, avec tout de même plus de 700 personnes», glisse encore Claude Frieseisen, qui restera aussi très fier de l’exposition consacrée au 100e anniversaire du suffrage universel.

La Chambre se remettra de mon départ, soyez-en rassurés, et je souhaite que mon successeur apporte sa propre touche à notre institution.
Claude Frieseisen

Claude Frieseisensecrétaire général de la Chambre des députés

Avec un personnel qui est passé de 45 à 100 personnes en 20 ans, le secrétaire général estime qu’«on a pu mettre en place une institution forte, avec des procédures claires, un Parlement de plus en plus ouvert vers l’extérieur».

16 candidatures ont été déposées pour lui succéder. «14 sont recevables», confirme  (DP), le président de la Chambre. Qui estime que l’élu sera connu dans le courant du mois de janvier. Ce sera la Chambre qui le désignera. En attendant, Claude Frieseisen a accepté de rester en fonction.

Une année forte sur le plan émotionnel

Fernand Etgen a aussi, mais assez brièvement, tiré le bilan de 2019. «Ce fut une année forte sur le plan émotionnel», a-t-il indiqué, faisant référence au décès du Grand-Duc Jean, mais aussi au problème de santé connu par le vice-Premier ministre (Déi Gréng).

Sur le plan politique, «je suis assez content, ce fut une bonne année». Et même les quelques coups d’éclat comme le départ inopiné de l’opposition en pleine séance publique et autres échanges parfois musclés ne pourront ternir ce bulletin. «Ce qui compte, ce sont les échanges, que la démocratie soit vivante. Parfois, c’est un peu plus tendu, mais cela reste toujours respectueux», affirme encore Fernand Etgen.

Une réunion au cours du premier semestre

Qui a très peu évoqué les grands chantiers de 2020, comme le travail sur la réforme fiscale, celle de la Constitution…

«Selon moi, l’évaluation des politiques publiques sera un projet majeur de l’année à venir. Le souhait, tous partis confondus, est en effet de pouvoir se doter d’un organe qui permettra de faire cela de manière objective. Au cours de ce premier semestre, une première réunion va avoir lieu avec différents acteurs afin de voir ce qui existe à l’étranger et notamment en France, ce qui fonctionne ou pas, ce qui pourrait nous convenir… On pourra ensuite mettre en place des ateliers afin d’affiner le travail. C’est un dossier complexe, je ne le cache pas», conclut Fernand Etgen. Parmi les invités à cette première réunion, il y aura évidemment la chaire de recherches en études parlementaires, mais aussi la Société luxembourgeoise de l’évaluation et de la prospective.

Le président estime qu’il faudra plus d’un an pour y aboutir, mais «qu’il n’est sans doute pas utile non plus de se fixer d’échéance précise».