Selon le Statec, le nombre supplémentaire de décès coïncide en grande partie avec le nombre de décès officiellement dus au Covid-19.  (Photo: Shutterstock)

Selon le Statec, le nombre supplémentaire de décès coïncide en grande partie avec le nombre de décès officiellement dus au Covid-19.  (Photo: Shutterstock)

Le Statec a publié les chiffres de la mortalité pour l’année 2020. Et sans surprise, ils ne sont pas bons, avec un total de 4.609 décès. Soit 326 de plus qu’en 2019. Et le taux de mortalité le plus haut depuis une dizaine d’années. 

Le Covid a provoqué en 2020 un excès de mortalité pour les résidents du Luxembourg. 4.609 décès ont ainsi été dénombrés, soit un taux de mortalité de 7,6‰. «Ce taux est le plus élevé des dernières années et il faut remonter au début des années 2010 pour trouver un taux de mortalité comparable», explique le Statec, qui a publié ce lundi son étude sur la mortalité. 

Avant l’arrivée du Covid-19 dans nos contrées, 2020 avait pourtant bien débuté, avec des chiffres inférieurs sur les deux premiers mois de l’année à ce qu’on avait vu en 2019 et 2018. Mais entre la déclaration du premier décès dû au Covid-19 et fin décembre 2020, le Statec a dénombré 3.749 décès, ce qui correspond à un surplus moyen de décès de 438 par rapport aux deux années précédentes sur la même période. 

La mortalité, mois après mois, de l’année 2020 (en bleu) en comparaison avec la moyenne des trois années précédentes (en orange).  (Source: Statec)

La mortalité, mois après mois, de l’année 2020 (en bleu) en comparaison avec la moyenne des trois années précédentes (en orange).  (Source: Statec)

«Ce nombre supplémentaire de décès coïncide en grande partie avec le nombre de décès officiellement dus au Covid-19 pendant cette période au Luxembourg» écrit, sans surprise, l’institut statistique. 

L’espérance de vie a diminué

On note un nombre de décès en janvier, février, juin et juillet inférieur à la moyenne des trois années précédentes. Tout l’inverse des autres mois. Avec des pics en avril, novembre et décembre (voir graphique ci-dessus).

Et le phénomène a été plus fort chez les hommes (+9,4%) que chez les femmes (+5,5%). 


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«Parmi les plus âgés, la hausse des décès demeure limitée entre 70 et 89 ans (+4,8%), mais elle est très nette à partir de 90 ans. Elle bondit à 23% entre 90 et 94 ans, et se situe encore à des niveaux plus élevés après 95 ans. Cela démontre le caractère particulièrement létal du Covid-19 pour les personnes très âgées», constate encore le Statec. 

Compte tenu de tous ces chiffres, l’espérance de vie est logiquement en diminution en 2020 par rapport à 2019. Elle est de 85,3 ans (-0,7 an) chez les femmes et de 80,1 ans (-0,3 an) chez les hommes.  Et ce alors que ces chiffres auraient dû être de 86,1 ans et de 80,8 ans s’il n’y avait pas eu de pandémie, selon le Statec. 

Plus de surmortalité en 2021

Enfin, lors du premier trimestre 2021, 1.223 décès ont été enregistrés (440 en janvier, 362 en février et 421 en mars). Un nombre de décès supérieur en comparaison à celui enregistré au premier trimestre 2020 (1.125 décès, +8,7%), mais inférieur aux chiffres de 2018. «Cette augmentation est également à mettre en lien avec la croissance de la population, qui est de 1,4% durant cette période», commente le Statec, avant de conclure qu’on ne constate plus de surmortalité en 2021.