Les parfumeries rouvrent mais misent plutôt sur les ventes de crèmes et produits de soins dans un premier temps (Photo: Planet Parfum)

Les parfumeries rouvrent mais misent plutôt sur les ventes de crèmes et produits de soins dans un premier temps (Photo: Planet Parfum)

Les enseignes Milady et Planet Parfum rouvrent lundi, mais sous le masque du coronavirus.

Après deux mois de fermeture, , non sans quelques changements. Port du masque, respect des distances de sécurité à l’aide de marquages au sol, plexiglas aux caisses, manipulation des flacons réservée aux salariés et capacité d’accueil adaptée: les enseignes Milady et Planet Parfum entament un relooking post-coronavirus.

«La reprise ne va pas être fulgurante», admet Tanguy De Ripainsel, managing director de Planet Parfum, l’enseigne belge de parfumeries détenue par le groupe Bogart, également . «Il est difficile de faire respirer un parfum sous un masque, vous ne pouvez pas faire d’application de maquillage, idem pour les soins», illustre-t-il.

Seule la soixantaine de salariés sera autorisée à manipuler les flacons de fragrances, mais ce n’est pas dans ce secteur que la demande devrait être la plus pressante, au vu des tendances observées par le groupe en Allemagne où ses points de vente ont déjà rouvert: les crèmes pour les mains, les protections solaires et les soins capillaires rencontrent leur public, mais une clientèle plutôt habituée qu’à la recherche de nouveautés.

«Comme le disait un chef d’entreprise il y a quelques jours, on n’est plus dans le ‘fun shopping’, mais dans le ‘fast shopping’», évoque le responsable. Il estime toutefois que le contexte de fermeture prolongée du secteur horeca, d’arrêt des activités culturelles et de voyages laisse le champ libre au secteur de la parfumerie sur le segment des achats plaisirs et cadeaux.

On n’est plus dans le ‘fun shopping’, mais dans le ‘fast shopping’.
Tanguy de Ripainsel

Tanguy de Ripainselmanaging directorPlanet Parfum

Cohabitation et rapprochement

Planet Parfum compte trois points de vente au Luxembourg, tous dotés d’un institut de beauté dont la reprise se profile fin mai. «On préfère être prudent et retarder la réouverture», argumente le directeur.

Il pilote aussi, depuis octobre, les 17 parfumeries Milady du Grand-Duché. Toutes deux continuent leur cohabitation, mais un certain rapprochement s’opère en matière d’aménagements intérieurs et d’emballages notamment. Sur internet, c’est sous la dénomination «Milady by Planet Parfum» que s’affiche l’enseigne luxembourgeoise.

«La crise actuelle aura sans doute des impacts sur les comportements des clients. Nous avons observé que les grands lieux de concentration comme les centres commerciaux ont été moins privilégiés que les magasins de proximité. Cela change le rapport que l’on peut avoir à son parc de magasins», note Tanguy De Ripainsel.

Juste avant le confinement, le groupe a ouvert un site web de vente en ligne pour le Luxembourg. «Cela a permis de maintenir notre entreprise sous cloche et d’occuper quelques personnes», glisse le responsable.

Celui-ci estime que le coronavirus devrait amputer de 20% le chiffre d’affaires de ses points de vente au Luxembourg. Il était de 12 millions d’euros l’an dernier.