Cyrille Gobert, european managing director de Halian, consacre actuellement beaucoup de son temps à la gestion de la crise du coronavirus. (Photo: Halian)

Cyrille Gobert, european managing director de Halian, consacre actuellement beaucoup de son temps à la gestion de la crise du coronavirus. (Photo: Halian)

Le coronavirus bouleverse le quotidien des entreprises. Grandes ou petites, toutes sont sous pression et doivent trouver des solutions pour assurer la continuité de leurs activités. Halian, active dans les services IT, en est un bon exemple.

L’épidémie de coronavirus frappe durement les entreprises. Peu importe leur taille, toutes doivent faire preuve d’agilité et d’adaptabilité pour assurer la continuité de leurs activités. Dans des conditions particulièrement difficiles. «Il est évident qu’il y a actuellement une pression sur les équipes», explique Cyrille Gobert, european managing director chez Halian, société internationale de services IT. Un bon exemple des turbulences encaissées pour le moment. «L’impact est important. Il y a évidemment le travail que cela génère en plus, mais aussi une ambiance particulière vis-à-vis des visiteurs et des collègues, surtout s'ils reviennent  de l’étranger.»

S’organiser en interne

Concrètement, Cyrille Gobert décrit un double impact. Le premier est interne. «Nous sommes occupés à nous organiser pour faire face à un éventuel premier cas», dit-il. «Par exemple, certains employés travaillent sur des postes fixes. Nous avons donc commandé du nouveau matériel et donnons des accès via un VPN pour pouvoir travailler à distance... Il faut également revoir les solutions de téléphonie. Nous nous y étions préparés en migrant une bonne partie des outils de travail et des documents depuis un certain temps sur le cloud. Cela simplifie grandement les choses », commente Cyrille Gobert, qui a pris ses nouvelles fonctions en novembre alors qu’Halian se scindait en deux régions: Moyen-Orient/Afrique (MOA) d’une part, Europe (Royaume-Uni inclus) d’autre part.

Halian est évidemment loin d’être la seule société à anticiper de nouvelles contraintes liées à l’épidémie. . Des plans de «business continuity» sont mis en œuvre dans toutes les sociétés du pays, ou presque. Ainsi, chez Fideuram, par exemple, on évoque de plus en plus le recours au télétravail. Chez Gestron, à Genève, les bureaux de la société d’asset management sont fermés pour un mois. Décision a été prise ce jeudi d’inviter les employés du siège de Luxembourg à travailler depuis leur domicile.

Pression sur les équipes

Le second impact se situe évidemment au niveau des clients. La pression sur les équipes est réelle. Et chez Halian, elle est encore plus consistante car «nous travaillons beaucoup avec les institutions européennes. À la BEI, le responsable de nos équipes est toute cette semaine pris par le coronavirus. Au point de m’appeler uniquement en cas d’extrême urgence. De nombreux employés doivent travailler à distance à la demande de nos clients. Ce n’est pas toujours simple. Sans oublier que se pose la question des jours de télétravail pour les frontaliers», poursuit Cyrille Gobert.

Certaines mesures prises sont donc drastiques. Ainsi, Halian venait de recruteur un collaborateur italien, venu de Lombardie. Il aurait dû prendre ses fonctions à la BEI. Ce qui n’a évidemment pas été possible. «Il est venu au siège à Howald, a été briefé rapidement, a eu son matériel et doit commencer par travailler à distance. Ce n’est clairement pas idéal, mais il est impossible de faire autrement», avance encore l’european managing director.

Halian a aussi mis un frein aux déplacements à l’étranger par précaution. «Nous bougeons peu, et même au niveau européen, c’est le strict minimum.»

Un effet de plus d’une épidémie à l’égard de laquelle de nouvelles mesures pourraient être prises. Et contribuer à bouleverser encore un petit peu plus le quotidien des entreprises.