Quelle différence faites-vous entre diversité et inclusion?

Sylvie Notarnicola. – «La diversité est un état, un rassemblement de personnes différentes. Alors que l’inclusion est une action forte et valorisante qui va au-delà de la diversité, et qui a pour objectif que différentes personnes interagissent ensemble afin de générer une richesse commune. L’inclusion a un caractère constructif, contrairement à l’exclusion. Il y a quelques années, on parlait plutôt d’intégration, à ne pas confondre: par intégration, on comprend l’adaptation d’individus différents à un système.

Comment manager/diriger de façon inclusive?

«Un dirigeant est un chef d’orchestre qui doit créer ou gérer une partition avec des musiciens certes différents, mais jouant également des instruments différents. Il doit obtenir une harmonie des sons et peut faire passer un message de culture inclusive. En mettant en évidence les particularités de chacun, il créera une cohérence, un moteur de développement et un terreau de créativité. Une culture d’entreprise inclusive valorise l’individu par ses différences, sa culture, sa façon de travailler, ce qui conduit à la performance pour l’entreprise. Pour cela, il faut respecter les spécificités et être intransigeant vis-à-vis des règles.

Quel a été l’élément déclencheur grâce auquel vous vous êtes engagée pour promouvoir et mettre en pratique l’inclusion dans votre travail? 

«Mon cas personnel. Depuis plus de 10 ans, je suis différente de mes collaborateurs grâce à mon âge. Entre moi et les stagiaires, il y a trois générations qui se côtoient au quotidien. Je suis intégrée, mais surtout incluse, je trouve ma place et apporte mes différences d’éducation, de culture, d’expérience, et même de look! Cela a permis aux entreprises qui m’ont employée d’asseoir une fonction importante via ma séniorité, et, pour moi, cela a été, et est toujours, une marque de reconnaissance, de réussite. Ma motivation: contribuer à la performance de l’entreprise, bien qu’à l’opposé de la majorité.»